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Islamophobie

Après des tags islamophobes à répétition sur une mosquée en Gironde, la gauche s’indigne

Plusieurs responsables politiques de gauche ont dénoncé ce mercredi 15 novembre la «haine contre les musulmans» et le «racisme», après que des tags menaçants ont visé début novembre une mosquée à Pessac en banlieue bordelaise.
par LIBERATION et AFP
publié le 15 novembre 2023 à 22h02

La violence des tags haineux retrouvés dans la nuit du 4 au 5 novembre sur les façades de la mosquée de Pessac (Gironde) a fait réagir la classe politique ce mercredi 15 novembre. La veille, le président de l’association qui gère ce lieu de culte, Abdourahmane Ridouane, avait dénoncé une «abjecte menace de mort de la fachosphère contre les fidèles de la mosquée de Pessac», en diffusant sur Facebook une photo d’un tag – «vos cercueils ou vos valises» – inscrit sur les grilles durant la nuit du 5 novembre.

«C’est la quatrième fois en deux ans» que cette mosquée est ciblée de la sorte, a dénoncé ce mercredi Abdourahmane Ridouane, dénonçant un «climat de haine qui se nourrit de toutes les polémiques au sujet de l’islam et des musulmans». «J’apporte tout mon soutien aux fidèles de la mosquée de Pessac qui subissent des actes racistes, a réagi la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard. La République garantit la liberté de conscience et de culte. La sécurité de nos concitoyens de confession musulmane sera assurée face aux menaces.»

«Pour la quatrième fois, la mosquée de Pessac est profanée. Quatrième fois. Combien d’agressions islamophobes ? Combien impunies ? Les lieux et la liberté de culte doivent être respectés et protégés. C’est la garantie de laïcité de l’Etat de droit», a également réagi sur X (anciennement Twitter) Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise. «Abject. La mosquée de Pessac subit encore des menaces, du racisme contre nos compatriotes musulmans», a pour sa part déclaré le député LFI François Ruffin. Chez les socialistes, le député Jérôme Guedj a appelé, «face aux manifestations de haine contre les musulmans, à ne rien laisser passer». «Insupportable. Inadmissible. L’extrême droite dans ses œuvres», a également dénoncé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

La mosquée de Pessac avait précédemment été visée par des inscriptions haineuses en mars, ainsi qu’en octobre 2022, avec des tags appelant à une «revanche nationaliste» et à obtenir «justice pour Lola», une collégienne de 12 ans tuée à Paris par une ressortissante algérienne. Des plaintes ont à chaque fois été déposées, selon le responsable de cette mosquée. Sa fermeture temporaire en 2022 par les autorités, qui la suspectaient de diffuser «une idéologie salafiste», avait été annulée par le tribunal administratif puis le Conseil d’Etat.

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