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Iran: après plus de 250 jours en prison, le rappeur Toomaj Salehi libéré sous caution

Après plus de 250 jours passés en prison, le célèbre rappeur iranien Toomaj Salehi a été libéré sous caution. Une libération qui n’était pas attendue.

Des personnes brandissent des pancartes portant des portraits du rappeur iranien Toomaj Salehi (à droite), qui avait été condamné à six ans et trois mois de prison en Iran avant d'être libéré sous caution, lors d'un rassemblement de soutien aux manifestants iraniens à Istanbul, le 26 novembre 2022.
Des personnes brandissent des pancartes portant des portraits du rappeur iranien Toomaj Salehi (à droite), qui avait été condamné à six ans et trois mois de prison en Iran avant d'être libéré sous caution, lors d'un rassemblement de soutien aux manifestants iraniens à Istanbul, le 26 novembre 2022. © YASIN AKGUL / AFP
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La libération de Toomaj Salehi est une surprise, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi. Le rappeur iranien avait été arrêté il y a près d’un an pour avoir appelé dans ses chansons au renversement du régime islamique d’Iran, et à la révolte de la population. Pour l’heure, aucune raison n’a été avancée sur cette libération inattendue.

Il « est sorti de prison » tard samedi après une décision de la Cour suprême, a indiqué son avocat Amir Raisian au quotidien réformateur Shargh. Une photo publiée sur sa page Instagram le montre portant un bouquet de fleurs blanches à sa sortie de prison.

Condamné à six ans de prison pour « corruption sur terre »

Le musicien de 32 ans avait été arrêté en octobre 2022 puis condamné à six ans et trois mois de prison pour « corruption sur terre ». L'Autorité judiciaire avait accusé le chanteur de « propagande contre le système », d'avoir « troublé la sécurité » du pays, « coopéré avec les États hostiles à la République islamique » et « incité à la violence ». Des artistes étrangers lui avaient alors apporté leur soutien, craignant qu'il ne soit condamné à mort.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont salué cette libération. Mais des internautes proches du pouvoir ont laissé entendre qu’il avait coopéré avec les services de renseignements iraniens.

Des centaines de manifestants tués l’année dernière

Des centaines de personnes ont été tuées lors des manifestations qui ont eu lieu l’année dernière après la mort de Mahsa Amini, une jeune kurde iranienne arrêtée pour un voile islamique jugé « mal porté ». La libération de Toomaj Salehi intervient alors que le pouvoir maintient la pression sur les milieux de l’opposition. Une douzaine d’acteurs et d’actrices ont été interdits de travailler, et les condamnations se multiplient dans les milieux dissidents.

Une actrice populaire en Iran, Hanieh Tavassoli, a par exemple été condamnée à une peine de prison avec sursis, selon son avocate. « Elle a été condamnée à six mois de prison et une amende de 150 millions de rials (environ 300 euros) pour avoir publié de fausses informations avec l'objectif de perturber l'opinion », a déclaré dimanche Me Maryam Kianersi, selon le site de Shargh. Cette peine est suspensive pendant trois ans.

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(Et avec AFP)

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