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Allemagne: polémique après la conférence d’un taliban dans une mosquée à Cologne

Un responsable taliban donnant une conférence dans une mosquée de Cologne. L'information provoque une polémique en Allemagne. Les autorités ont condamné formellement cet événement et cherchent des responsables, mais ces mêmes autorités se voient reprocher de ne pas faire preuve de suffisamment de fermeté contre les activités des talibans dans le pays.

Façade de la mosquée centrale à Cologne, en Allemagne, en 2021 (image d'illustration).
Façade de la mosquée centrale à Cologne, en Allemagne, en 2021 (image d'illustration). © INA FASSBENDER / AFP
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« La conférence d’un représentant des talibans à Cologne est totalement inacceptable. Personne ne doit donner une tribune aux radicaux islamistes » : la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a clairement condamné la conférence donnée jeudi dernier par Abdul Bari Omar, un responsable du ministère de la Santé des talibans en Afghanistan.

Des vidéos montrent quelques douzaines d’hommes et une ambiance très conviviale. L’hôte a vanté les mérites du régime taliban et invité ses concitoyens à revenir au pays. Durant cet évènement, organisé par une association afghane de la ville, il est accusé d'avoir « diffusé de la propagande », et « demandé des dons pour le régime islamique », affirme notamment le quotidien Bild.

La rencontre a eu lieu dans une mosquée de Cologne, gérée par l’organisation Ditib, contrôlée par la Turquie. Elle déclare avoir loué le bâtiment sans savoir quel événement s’y déroulait, rapporte notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut. Nancy Faeser a appelé ce lundi Ditib à fournir « des explications » sur « comment il est possible que ces locaux aient été utilisés » de la sorte.

Vive émotion

En apprenant la tenue de cette conférence, l’émotion a été grande en Allemagne. Hier, cependant, le ministère de l’Intérieur de Rhénanie du Nord Westphalie a critiqué son homologue berlinoise et ses condamnations fermes. Herbert Reul a souligné qu’il a les mains liées : les talibans ne sont pas considérés comme une organisation terroriste par l’État fédéral et leurs supporters peuvent agir légalement.

L’Église protestante qui avait invité un responsable taliban à participer à une discussion en décembre a depuis annulé la manifestation. Le ministère des Affaires étrangères a précisé qu’Abdul Bari Omar ne s’était pas vu accorder de visa. Il est possible qu’il en ait obtenu un des Pays-Bas, où il a participé à une rencontre de l’Organisation mondiale de la Santé début novembre.

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(Et avec AFP) 

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