Adolescent tué à Crépol: le procureur révèle que l'auteur présumé avait un casier judiciaire

Ce direct consacré à la marche blanche en hommage à Thomas, 16 ans, tué à Crépol (Drôme), est désormais terminé. Merci de l'avoir suivi.

Guillaume Fort, l'avocat de 4 personnes mises en cause s'est exprimé à la presse. Il évoque une "soirée qui a dégénéré" où "chacun venait passer un peu de temps, profiter de leur jeune vie".

"On essaye de dénouer ce qui s'est passé ce soir-là. C'est beaucoup moins manichéen que ce qui a été présenté. Il faut être extrêmement prudent pour le moment. La justice dévoilera la vérité", estime Maître Guillaume Fort.

Les mis en cause ont "évidemment des mots pour les familles" des victimes, selon l'avocat.

Gérald Darmanin a annoncé hier l'interpellation de 7 personnes dans la région toulousaine. Ceux-ci semblaient se diriger vers l'Espagne.

Sur le plateau de BFMTV, Maire-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, concède qu'il semblait y avoir un "début de fuite" pour ces personnes de la Drôme.

"On était sur un début de fuite (...) ils ont décidé de prendre une voiture et de partir dans la région toulousaine", souligne-t-elle. Le groupe était cependant "surveillé" par les gendarmes.

Au total, une centaine d'agents étaient mobilisés. "La gendarmerie a vraiment mis tous les moyens" nécessaires selon la porte-parole.

Au total, 9 personnes ont été interpellées mardi. L'enquête se poursuit.

Interpellé par Anne Ventalon, la sénatrice Les Républicains de l'Ardèche, le garde des Sceaux a lancé un message de fermeté en direction des auteurs du drame de Crépol.

"Je veux vous dire que le ministère de la Justice, c'est celui des victimes. Les auteurs seront châtiés par une cour d'Assise composée de Français comme vous et moi", a répondu Éric Dupont-Moretti à la sénatrice.

Un peu plus tôt, il a dit sa "compassion" pour les victimes et leurs familles. "Cet enfant, ça pourrait être le nôtre", a-t-il souligné.

Les personnes réunies sur le stade Albert-Donnadieu à Romans-sur-Isère se dispersent lentement. La marche blanche arrive à son terme. Selon les gendarmes, 6.000 personnes se sont présentés dans la commune.

Gérard Larcher, le président du Sénat, a rendu hommage à Thomas ce mercredi. Les parlementaires s'associent "par la pensée" à la marche.

"Au nom du Sénat, j'assure notre profonde sympathie à ses proches, les élus municipaux de Crépol que je sais particulièrement atteint et l'ensemble des blessés cette nuit-là dans des circonstances qu'il appartiendra à la justice de déterminer", a sobrement déclaré Gérard Larcher.

Deux amis des parents de Thomas ont expliqué leur état d'esprit, quelques jours après la perte de leur fils.

"Ils sont très attristés, c'est tout à fait normal (...) c'est très dur pour eux", témoigne un couple d'amis.

"Ils sont très combatifs", ajoute Catherine, une proche des parents endeuillés.

Les organisateurs souhaitaient une marche "apolitique" à Romans-sur-Isère. Leur volonté a été respectée par la classe politique.

Si la droite et l'extrême droite ont largement commenté cette actualité, aucun élu ne s'est manifesté. Ni slogan ni écharpes tricolores n'ont été affichés dans la marche.

La députée du Rassemblement national de la Drôme Lisette Pollet est présente mais discrète. D'autres élus locaux ont été repérés mais ne se sont pas exprimés.

Audrey connaît la famille de Thomas, notamment ses parents. Elle a tenu à se rendre à la marche en hommage au jeune homme.

"Ça aurait pu être mes enfants, ils ont à peu près le même âge", témoigne-t-elle.

"Ça ne le fera pas revenir (...) ça fait passer un message fort. Mais c'est triste pour sa famille, ses amis, tout le monde". 

L'émotion est forte dans cette marche silencieuse. Des anonymes ne connaissant pas forcément le jeune garçon se sont présentés pour "montrer leur émotion".

Deux manifestantes ont raconté leurs motivations à notre micro.

"C'est horrible, absurde", explique l'une d'elles, venue "montrer son émotion citoyenne".

"J'ai été touchée, comme tout le monde ici. Comment ne pas être touchée par un enfant de 16 ans qui meurt ?", demande la seconde.

Véronique et Catherine se disent toutes les deux opposées à la "récupération" de ce drame par la classe politique.

La marche blanche arrive à son arrivée au stade Albert-Donnadieu où Thomas et son club jouait au rugby. Il était le capitaine du RC Romans-Péage. Un lâcher de ballon devrait arriver dans les prochaines minutes.

Le club lui a rendu hommage lundi sur Facebook:

Les proches de l'adolescent sont présents en tête de cortège à Romans-sur-Isère. Nos journalistes ont pu apercevoir le père de Thomas, visiblement ému, ainsi que l'un de ses deux frères.

La mère de Thomas s'est exprimée mardi auprès de Paris Match. "Ils m'ont enlevé mon Thomas. Tout ça, c’est la folie furieuse", déplorait-elle.

Plusieurs centaines à plusieurs milliers de personnes sont présentes à la marche selon les reporters de BFMTV présents sur place. Plusieurs banderoles sont portées par les participants.

En tête de parcours, un grand bandeau: "Thomas, à jamais dans nos coeurs, on t'aime".

Les personnes présentes se déplacent dans le silence.

La marche d'1,5km en hommage à Thomas vient de s'élancer du lycée du Dauphiné à Romans-sur-Isère.

Les participants vont rejoindre le stade Albert-Donnadieu de la commune, où l'adolescent et son club jouaient au rugby.

Les comptes d'ultradroite sur les réseaux sociaux se sont emparés de l'histoire de Thomas. Ils pourraient se rendre à la manifestation pensée comme "apolitique" par les organisateurs, le club de rugby de l'adolescent.

"Nous enjoignons tous nos soutiens à se rendre à la marche pour faire entendre la voix des Français victimes des terroristes du quotidien", demande le compte X (ex-Twitter) des Remparts, un groupe lyonnais d'extrême droite.

Le compte @RedAngers réunissant des "étudiants de droite radicale" invite de son côté "tous les patriotes à relayer le #ManifCrépol".

Le jeune Thomas a été tué dans la nuit de samedi à dimanche. Quatre jours plus tard, l'enquête progresse. Neufs personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre mardi.

Parmi ces interpellations, un individu de 20 ans, de nationalité française, identifié comme auteur du coup mortel ayant touché l'adolescent, a été mis en garde à vue.

Le parquet indique que les enquêteurs restent mobilisés pour identifier et interpeller tous les suspects dans cette affaire.

À l'issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a précisé que le procureur de la République de Valence communiquerait à 16 heures via un communiqué de presse.

Le porte-parole du gouvernement a regretté ce midi "l'exploitation politique" du décès à l'arme blanche de l'adolescent. Les figures de la droite et du Rassemblement national ont vivement attaqué le gouvernement ces derniers jours.

Le patron des Républicains Éric Ciotti a, par exemple, vu dans la mort de l'adolescent une "victime de l’ensauvagement de la France".

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Interrogé sur France 5 lundi soir sur Crépol, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé "l'ensauvagement" des jeunes qui ont tué l'adolescent de 16 ans.

Olivier Véran n'a pas souhaité reprendre ces mots.

"Je ne rentre pas dans un débat sémantique", a encore expliqué le porte-parole du gouvernement ce midi.

"Ce type d'acte doit être condamné pour ce qu'il est. Est ce que cela reflète ce que la société devient ? Je suis peut-être optimiste mais notre société est solide", a encore jugé le ministre délégué au Renouveau démocratique.

Le porte-parole du gouvernement a dénoncé "un acte atroce" et "un véritable choc", à l'issue du Conseil des ministres ce midi.

Olivier Véran a également indiqué avoir appelé la maire de Crépol et qu'il se rendrait "peut-être" dans ce village.

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce live consacré à la marche blanche qui se déroulera ce mercredi à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, trois jours après que Thomas, 16 ans, a été blessé mortellement à Crépol.

Lors de ce drame, 350 personnes, principalement des jeunes, étaient réunies pour un bal dans une salle des fêtes de ce village de 500 habitants. Une dizaine de personnes, auxquelles l'entrée avait été refusée, a fait irruption munies d'armes blanches.

Victime d'un coup de couteau, le jeune Thomas est mort alors qu'il était transporté à l'hôpital de Lyon, à une centaine de kilomètres de là. Les pompiers ont également dénombré plus de 20 blessés.