“Comme si le mal du pays, l’atrophie musculaire, les os moins solides, un risque élevé de cancer, la compagnie incontournable d’autres hommes et femmes superperformants et la perspective d’une mort dans le vide intersidéral n’étaient pas suffisants.”

Ainsi commence l’article du Guardian consacré à la toute première recherche sur la santé sexuelle des astronautes. Le ton est donné, les nouvelles de ce côté-là ne sont pas bonnes.

Une étude menée chez le rat, publiée dans le Faseb Journal, montre que les rayons cosmiques ont un effet délétère sur la santé sexuelle. Dans un laboratoire spécialisé de la Nasa, des dizaines de petits rongeurs, suspendus dans des harnais, ont été soumis à des rayons cosmiques simulés.

Si la microgravité ne semble pas avoir un effet majeur, l’analyse des tissus des rats, un an après l’expérience, a montré que l’exposition, même à faibles doses, aux rayons cosmiques augmente le stress oxydatif. “Cela nuit au fonctionnement de l’artère qui alimente le pénis en sang lors de l’érection”, explique le Guardian. Les chercheurs de l’agence spatiale américaine considèrent que cette période d’un an correspond à plusieurs dizaines d’années pour les humains.

De quoi décourager les futurs voyageurs de l’espace ? Pas forcément. Le journal britannique indique qu’un traitement à base d’antioxydants permet de bloquer les processus biologiques nocifs enclenchés par l’exposition aux rayons cosmiques.

Cette étude démontre l’importance de s’intéresser à tous les aspects de la santé des astronautes et de tout faire pour prévenir les désagréments pendant le séjour dans l’espace… mais aussi au retour.