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Escalade des combats en Birmanie, près de 300 000 personnes déplacées

Selon les informations onusiennes, les combats entre les organisations armées de groupes ethniques et les forces armées birmanes se poursuivent. Il s'agit de l'escalade la plus importante depuis le coup d'Etat de 2021, s'inquiète l'ONU

Les forces armées birmanes devant le pont Kunlong dans l'Etat de Shan, en Birmanie, le 12 novembre 2023. — © keystone-sda.ch
Les forces armées birmanes devant le pont Kunlong dans l'Etat de Shan, en Birmanie, le 12 novembre 2023. — © keystone-sda.ch

Plus de 286 000 personnes ont été déplacées par les combats entre la junte et les groupes ethniques en Birmanie, a indiqué mercredi l'Organisation des Nations unies (ONU). «Nos collègues humanitaires nous disent que les combats intenses entre les organisations armées de groupes ethniques et les forces armées birmanes continuent et se sont étendus à plus de zones, y compris des centres urbains très peuplés», a déclaré un porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU.

«Cette escalade est la plus importante et la plus géographiquement étendue depuis la prise de pouvoir par les militaires en 2021», a-t-il ajouté. Les zones les plus affectées sont dans les Etats Shan, Sagaing, Kayah, Rakhine et dans le sud de l'Etat Chin.

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Des combats ont éclaté fin octobre dans le nord de l'Etat Shan (nord), près de la frontière chinoise, où trois groupes ethniques minoritaires ont coordonné une attaque contre le pouvoir militaire central.

Une situation alarmante dans l'Etat Rakhine

L'armée d'Arakan (AA), qui fait partie de cette alliance, a lancé ensuite la semaine dernière une offensive dans l'Etat Rakhine (ouest), au même moment où des affrontements faisaient rage dans l'Etat de Kayah (est), non loin de la frontière thaïlandaise, entre des combattants opposés à la junte au pouvoir et l'armée.

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«La situation dans l'Etat Rakhine demeure alarmante, particulièrement dans la ville de Pauktaw, où 20 000 personnes ont fui vers des zones plus sûres depuis le milieu du mois», a commenté le porte-parole de l'ONU, évoquant une «fermeture» des points d'entrée dans la ville qui n'est plus accessible. «Des centaines de personnes seraient piégées» et «quelque 26 000 Rohingya dans cinq camps de déplacés à Pauktaw sont injoignables», a-t-il ajouté.

Des réfugiés rohingya en train de faire la queue sur une plage de l'île Sabang, en Indonésie, le 22 novembre 2023. — © CHAIDEER MAHYUDDIN / AFP
Des réfugiés rohingya en train de faire la queue sur une plage de l'île Sabang, en Indonésie, le 22 novembre 2023. — © CHAIDEER MAHYUDDIN / AFP

Notant que désormais plus de 2 millions de personnes sont déplacées dans le pays, il a appelé à un financement urgent de l'aide humanitaire face aux besoins qui augmentent.