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Nordahl Lelandais jugé pour agression sexuelle sur sa petite cousine : deux ans de prison requis

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Nordahl Lelandais était jugé ce lundi devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières pour une agression sexuelle sur l'une de ses petites cousines, en 2017, et pour menaces. Il nie ces accusations. Deux ans de prison ont été requis. Le jugement sera rendu le 12 janvier.

Le tribunal de Charleville-Mézières où Nordahl Lelandais est jugé le 27 novembre pour agression sexuelle sur l'une de ses cousines. Le tribunal de Charleville-Mézières où Nordahl Lelandais est jugé le 27 novembre pour agression sexuelle sur l'une de ses cousines.
Le tribunal de Charleville-Mézières où Nordahl Lelandais est jugé le 27 novembre pour agression sexuelle sur l'une de ses cousines. © Radio France - Alexandre Blanc

Nordahl Lelandais de retour devant la justice. L'ancien maître-chien, condamné à la perpétuité en 2022 pour le meurtre de la petite Maëlys et en 2021 pour celui du caporal Arthur Noyer, comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, menace ou intimidation. La victime est sa petite-cousine, âgée de 14 ans au moment des faits, en 2017 à Vouziers (Ardennes).

Après cinq heures d'audience, le procureur de la République a requis deux ans de prison. Le jugement a été mis en délibéré au 12 janvier.

Cinq heures de procès à huis clos

À la demande de la victime, le procès s'est tenu à huis clos, sans public ni journalistes. Avant que cette décision ne soit actée et que la presse sorte, on a pu voir Nordahl Lelandais dans le box des prévenus, en veste d'hiver sombre. Apparemment serein, voire détendu, il discutait avec son avocat, Me Moutous. L'ancien maître-chien, aujourd'hui âgé de 40 ans, était entouré de quatre agents des équipes d'intervention (ERIS) de l'administration pénitentiaire, cagoulés, vêtus de gilets pare-balle et micro-casques à l'oreille.

Les faits qui sont reprochés à Nordahl Lelandais, et qu'il nie, remontent au 16 mars 2017, soit quelques semaines avant la disparition d'Arthur Noyer et quelques mois avant celle de Maëlys. Ils se sont déroulés à l'occasion des obsèques du père de la petite cousine de l'accusé. L'adolescente affirme que Nordahl Lelandais s'est isolé avec elle, qu'il a profité de sa détresse pour l'enlacer et l'agresser sexuellement. Elle l'a repoussé et c'est là, selon elle, qu'il a menacé de la tuer si elle parlait. La jeune fille a déposé plainte en 2019.

"La confrontation avec M. Lelandais est une souffrance certaine" - Me Monnier

"Sans grande attitude, il a eu une attitude de dénégation systématique" a commenté l'avocat de la victime, Me Monnier, à la sortie de l'audience, à propos de Nordahl Lelandais, "il était relativement à l'aise au début de l'audience et s'est tendu au fil des débats. Il a été particulièrement désagréable sur un plan personnel à l'égard de ma cliente, allant jusqu'à remettre en cause son chagrin lors de l'enterrement de son père et tout cela était bien inutile de la part de M. Lelandais"

"C'est évidemment un soulagement par rapport à une procédure longue et difficile" a ajouté l'avocat, "la confrontation avec M. Lelandais est une souffrance certaine. Pas un regard n'a été échangé. Il a toujours une absence d'empathie, un caractère très froid et dédaigneux". Pour Me Monnier, les dénégations du prévenu, "la thèse du complot familial motivé par un désir de vengeance, n'a aucun sens".

Me Arnault Monnier, l'avocat de la petite-cousine de Nordahl Lelandais et de sa mère (Charleville-Mézières, le 27 novembre 2023).
Me Arnault Monnier, l'avocat de la petite-cousine de Nordahl Lelandais et de sa mère (Charleville-Mézières, le 27 novembre 2023). © Radio France - Alexandre Blanc

Les réquisitions (deux ans de prison) peuvent "apparaître modérées", commente encore Me Monnier, "je crois que le parquet a en tête la perpétuité qui a déjà été prononcée et sachant que les peines ne se cumulent pas, ce n'est pas l'affaire jugée aujourd'hui qui sera déterminante sur le parcours carcéral de M. Lelandais".

"Parole contre parole" pour l'avocat de Nordahl Lelandais

Me Mathieu Moutous, l'avocat de Nordahl Lelandais, s'est également exprimé à l'issue de cette audience à huis clos, répétant que son client niait les faits qu'on lui reprochait : "Il n'y a pas de témoin des faits. Malheureusement, c'est un cas de parole contre parole. Donc chacun a porté sa parole cet après-midi".

Si Nordahl Lelandais a pu apparaître serein et décontracté au début de l'audience, "ce n'est qu'une impression", a ajouté son défenseur, "je pense qu'il appréhendait d'autant plus qu'il nie les faits avec force et fermeté".

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