Selon une étude publiée mardi (28 novembre), il manque plus de 400 000 places dans les crèches allemandes pour répondre à la demande, un problème qui nécessite une action immédiate.
L’étude, publiée par la Fondation Bertelsmann, révèle qu’il manque 430 000 places en crèche dans tout le pays et qu’il est nécessaire de prendre des mesures pour que chaque famille souhaitant inscrire son enfant puisse le faire.
Selon les auteurs de l’étude, si des « progrès notables » ont été accomplis dans ce domaine au cours des dernières années, la demande de services de garde d’enfants a tout de même augmenté, car de plus en plus de parents souhaitent reprendre le travail et faire garder leurs enfants plus tôt après la naissance.
En conséquence, l’obligation légale de l’État de fournir une place en crèche pour chaque enfant ne peut pas être garantie.
Le manque de places en crèches à un impact sur une autre crise qui touche l’Allemagne : la pénurie de travailleurs qualifiés. En effet, les problèmes rencontrés par les parents souhaitant mettre leurs enfants à la crèche pourraient inciter davantage de personnes à rester à la maison plus longtemps après une naissance.
Dans le même temps, l’étude révèle que la pénurie de travailleurs dans le secteur de la garde d’enfants contribue au problème.
« La pénurie de travailleurs qualifiés rend de plus en plus difficile le respect des exigences légales et la mise en œuvre du mandat éducatif dans les crèches », a déclaré Anette Stein, experte de la fondation pour l’éducation de la petite enfance, dans un communiqué.
« La situation est devenue insupportable pour les enfants et les parents, ainsi que pour le personnel en place », a-t-elle ajouté.
L’étude publiée mardi souligne qu’il est urgent de prendre des mesures pour lutter contre ce problème afin d’obtenir des améliorations notables d’ici à 2030.
Les auteurs de l’étude appellent notamment Berlin à apporter un soutien financier accru aux Länder (les États fédérés), qui sont chargés de l’éducation, afin de garantir les investissements nécessaires.
Cependant, alors que le pays doit faire face à l’impact d’une récente décision de justice qui a laissé le gouvernement avec un trou budgétaire de 60 milliards d’euros, il n’est pas certain que des investissements plus importants dans les services de garde d’enfants puissent être réalistes.
[Édité par Anne-Sophie Gayet]