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Au Salvador, le président Nayib Bukele quitte son poste pour pouvoir préparer sa réélection en 2024

L’Assemblée législative a autorisé jeudi le dirigeant à démissionner six mois avant la fin de son mandat. Cela lui permettra de préparer sa campagne pour 2024, permise par une interprétation controversée de la Constitution.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 décembre 2023 à 08h10, modifié le 01 décembre 2023 à 10h15

Temps de Lecture 1 min.

Nayib Bukele, président du Salvador, lors d’un discours à San Luis de la Reina, dans l’est du Salvador, le 19 octobre 2023.

Le très populaire président du Salvador Nayib Bukele a quitté son poste jeudi 30 novembre, remplacé à six mois de la fin de son mandat et autorisé par le Parlement à lancer sa campagne en vue d’être réélu lors du scrutin de février 2024.

Le dirigeant et son vice-président, Felix Ulloa, ont reçu les votes favorables de 67 députés du pouvoir pour être autorisés à commencer leur campagne, tandis que 12 autres élus ont voté contre. Sa proposition d’être remplacé au pouvoir dès vendredi par la secrétaire à la présidence Claudia Juana Rodriguez de Guevara, a été approuvée dans la foulée, à 67 voix contre 11. L’ancienne maire de 42 ans sera ainsi la première présidente du Salvador.

M. Bukele avait été autorisé en septembre 2021 par la Cour suprême de justice à se représenter grâce à une interprétation de la Constitution qui a généré une polémique dans les rangs de l’opposition.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Salvador, guerre ouverte entre Nayib Bukele et les gangs

Au cours de la session parlementaire, de nombreux députés du pouvoir ont fait l’éloge de leur jeune président, qui bénéficie d’un immense soutien de la population grâce à sa guerre déclarée, en mars 2022, aux gangs qui semaient la terreur dans ce petit pays d’Amérique centrale.

73 000 personnes en prison

Les autorités ont depuis jeté en prison plus de 73 000 membres de gangs présumés en vertu d’un état d’urgence très critiqué par les organisations de défense des droits. Quelque 7 000 innocents ont été libérés.

Pendant que les élus débattaient de la validité de l’autorisation donnée à M. Bukele de se représenter, celui-ci effectuait le dernier acte officiel de son mandat : la pose de la première pierre du futur Stade national en périphérie de la capitale, San Salvador. Un cadeau à 100 millions de dollars de la Chine.

Habile communicant très présent sur les réseaux sociaux, délaissant volontiers les costumes pour un look décontracté, Nayib Bukele a mené un mandat loin des codes traditionnels de la politique. Des opposants, tels que la députée du parti Vamos (droite) Claudia Ortiz, estiment cependant que sa réélection serait « anticonstitutionnelle ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le Salvador sous l’emprise du « système Bukele »

Le Monde avec AFP

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