L’eurodéputée de La France insoumise Anne-Sophie Pelletier exclue de son groupe pour harcèlement

13 assistants parlementaires ont fait état de conditions de travail dégradées et d’un comportement harcelant, déplacé et agressif à leur encontre de la part d’Anne-Sophie Pelletier.

Anne-Sophie Pelletier dit s’être assurée que des mesures soient prises pour protéger les assistants parlementaires « tout en leur permettant de garder leur emploi ». Crédit : site Internet d'Anne-Sophie Pelletier
Anne-Sophie Pelletier dit s’être assurée que des mesures soient prises pour protéger les assistants parlementaires « tout en leur permettant de garder leur emploi ». Crédit : site Internet d'Anne-Sophie Pelletier

    La délégation des députés européens de La France insoumise a annoncé lundi avoir exclu de son groupe l’élue Anne-Sophie Pelletier, pour « comportement harcelant, déplacé et agressif » vis-à-vis de 13 assistants parlementaires depuis 2019.

    Dans un communiqué, la délégation indique que « 13 assistants parlementaires » ont fait état de « conditions de travail dégradées et d’un comportement harcelant, déplacé et agressif à leur encontre de la part d’Anne-Sophie Pelletier », depuis le début du mandat en 2019.

    Un comportement « incompatible » avec les valeurs de LFI

    « Dans ce contexte, nous avons donc pris la décision d’exclure Anne-Sophie Pelletier de notre délégation », ajoutent les eurodéputés insoumis, jugeant ce comportement « incompatible avec les valeurs » de leur délégation. Cette dernière dit s’être assurée que des mesures soient prises pour protéger les assistants parlementaires « tout en leur permettant de garder leur emploi ».

    Récemment, à l’Assemblée nationale, la députée LFI de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido a été elle aussi sanctionnée par son groupe. Sans être exclue, elle s’est vue interdire d’être « oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois ».

    Il lui a été reproché d’avoir nui « au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire » par « la diffusion de fausses informations dans la presse » ou « la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe ». Des membres du groupe ont indiqué qu’il lui était aussi reproché d’avoir « humilié des collaborateurs » à l’Assemblée.

    Raquel Garrido affirme elle avoir été sanctionnée pour avoir notamment exprimé son désaccord sur « la façon dont depuis un an La France insoumise est dirigée ». Un autre député, Adrien Quatennens, un proche de Jean-Luc Melenchon, condamné en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour des violences contre son ex-compagne, avait lui aussi été, en parallèle de cette décision de justice, suspendu du groupe LFI à l’Assemblée pour quatre mois.