Uniforme à l’école : Gabriel Attal va annoncer une « expérimentation d’ampleur » avant la fin de l’année

Le ministre de l’Éducation nationale a précisé ce mercredi que le coût d’achat de l’uniforme pour les élèves concernés sera intégralement pris en charge par les différentes collectivités, sans détailler lesquelles.

    C’était attendu, c’est maintenant presque officiel. Le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a indiqué au micro de franceinfo ce mercredi matin qu’il annoncerait « d’ici les fêtes » de fin d’année le lancement d’une « expérimentation d’ampleur » sur le port de l’uniforme à l’école, sans détailler concrètement en quoi elle consisterait. « L’idée est de tester et de voir si ça marche », a justifié le ministre de l’Éducation nationale. Aucune date précise n’a été donnée.

    Un « certain nombre d’établissements » dans des « collectivités locales différentes » seront concernés. « Je serais intéressé de voir ce que cela donnerait » pour avoir une « base scientifique » sur l’utilité ou non de l’uniforme à l’école, a affirmé Gabriel Attal qui ne se dit pas « encore convaincu qu’il s’agisse d’une solution qui permette de tout régler ».

    Le ministre de l’Éducation nationale souhaite ainsi voir si le port de l’uniforme a « un impact sur l’autorité à l’école », sur le « harcèlement scolaire » ou sur les questions de « laïcité ». « Si on voit que c’est efficace on pourra avoir un débat de grande ampleur », a-t-il également avancé. « Il y aura un vrai suivi de recherche pour mesurer l’efficacité » d’une telle mesure. L’âge à partir duquel l’expérimentation débutera n’a pas non plus été détaillé.



    Selon lui, les familles n’auront pas « de reste à charge » dans l’achat de l’uniforme. « Les familles n’auront pas toutes le choix de cette expérimentation, donc c’est normal qu’il n’y ait pas de reste à charge », a-t-il ajouté.

    Ce n’est pas la première fois que Gabriel Attal fait part de sa volonté d’expérimenter à grande échelle le port de l’uniforme à l’école. Début septembre déjà, au moment de la rentrée scolaire, il s’était dit « très favorable à une expérimentation pour qu’elle puisse faire avancer le débat ». « Le meilleur moyen de se faire une idée est de tester les choses dans les établissements », avait-il alors estimé. Certains élus de droite et du RN s’étaient montrés favorables à une telle expérimentation.