Le long cauchemar a pris fin. Gerco van Deventer a été libéré , affirment des sources sécuritaires et humanitaires à l’AFP ce dimanche 17 décembre. Au moment de sa libération, l’infirmer sud-africain était aux mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) dans le nord de Mali, mais, le 3 novembre 2017, il avait initialement été enlevé dans le sud de la Libye par Al-Qaeda, avant d’être revendu et transféré au Mali. Trois ingénieurs turcs avaient été enlevés en même temps que lui à près de 1 000 km au sud de Tripoli avant d’être relâchés sept mois plus tard. Mais pour Gerco, la détention aura duré beaucoup, beaucoup plus longtemps.

Au Mali, pendant un an et demi, Gerco van Deventer avait partagé sa captivité dans le désert malien avec Olivier Dubois. «On s’est quitté, c’est simple, le 14 mars dernier. Ils lui ont demandé de prendre une couverture, une bouteille ; il est monté sur une moto et je ne l’ai plus jamais revu. Et aujourd’hui, je suis ici», avait raconté le journaliste français juste après sa libération le 20 mars dernier.

Samedi dans la nuit, Olivier Dubois a réagi à la nouvelle de la libération de Gerco. «C’est fantastique ! Je pensais à lui, à l’hiver là-bas, à son moral, à cette nouvelle année qui arrivait, et puis soudainement l’annonce de sa libération ! Enfin ! Je suis heureux pour lui, heureux pour sa famille, heureux qu’il soit de retour. Il faut maintenant qu’il profite des siens, qu’il reprenne pied et j’espère que bientôt l’on pourra se parler», nous a-t-il dit.

Depuis sa libération, Olivier Dubois n’avait pas raté une occasion de mettre en lumière le sort de son compagnon d’infortune. Ce samedi soir, dans la petite ville de Swellendam, au sud-ouest de l’Afrique du Sud, pour Shereen Van Deventer, l’épouse de Gerco, pour ses trois enfants, c’est enfin le soulagement. Six ans après son enlèvement, Gerco va enfin pouvoir serrer les siens dans ses bras.