Pour cuisiner ou se chauffer, les habitants de la bande de Gaza “brûlent ce qu’ils trouvent”, compte tenu du siège quasi total que l’armée israélienne leur impose depuis plus de deux mois, raconte The Guardian. Face à la pénurie de carburant et de gaz, les Gazaouis n’ont accès qu’à deux types de combustible.

D’abord, le bois. Nazmi Mwafi est réfugiée à Rafah, dans le sud de l’enclave, où des centaines de milliers de Gazaouis sont massés dans des conditions déplorables, après avoir reçu l’ordre d’évacuer le Nord et certaines zones du sud du territoire. Elle explique que trouver du bois est, avec le froid qui s’installe, l’une des plus importantes préoccupations des gens.

“Nous coupons n’importe quel arbre [que nous trouvons]. […]. Nous l’utilisons pour cuisiner, manger, et faire chauffer de l’eau pour nous laver et boire.”

13 % des Gazaouis se chauffent avec des “combustibles sales”

D’après le Programme alimentaire mondial (PAM), 70 % des déplacés dans le sud de Gaza utilisent du bois pour se chauffer.

Mais, “partout où des arbres ont été laissés debout [dans l’enclave palestinienne], ils sont abattus, et l’on en fait du combustible”, écrit le journal britannique. Notamment les oliviers. Le bois commence dangereusement à manquer.

“Lorsque le bois – meubles et portes compris – est introuvable, les habitants de Gaza brûlent les déchets”, écrit The Guardian. C’est le cas pour 13 % des Gazaouis, selon le PAM. Parmi ces déchets solides, il y a, ironie du sort, les tracts d’évacuation largués par l’armée israélienne.

Utiliser ces “combustibles sales” peut avoir de graves conséquences sur la santé. Ces derniers jours, des dizaines de milliers de cas d’infection respiratoire ont été détectés.