Loi Immigration : la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée

Sylvie Retailleau a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a refusée. Une décision attendue, alors que la ministre de l’Enseignement supérieur avait montré son opposition à la loi Immigration.

La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée. Ludovic MARIN / AFP
La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée. Ludovic MARIN / AFP

    C’est une seconde membre du gouvernement qui montre son opposition à la loi Immigration, après Aurélien Rousseau. La ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission mercredi à Emmanuel Macron, en raison d’un « désaccord profond » sur les mesures concernant les étudiants dans la loi sur l’immigration, mais elle a été refusée, a annoncé son entourage jeudi.

    Cette démission présentée en marge du Conseil des ministres « a été refusée » et la ministre restera « en poste », a précisé la même source. Le président Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne « ont assuré à la ministre que les mesures concernant les étudiants » dans cette loi « seraient révisées si elles n’étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel ».

    Démissions à venir ?

    Mardi, la loi Immigration a été votée dans la douleur à l’issue d’un compromis avec la droite adoubé à la dernière minute par le Rassemblement national. Quand Marine Le Pen annonce qu’elle votera pour le projet de loi, une poignée de ministres ont vu rouge. Clément Beaune (Transport), Roland Lescure (Industrie), Patrice Vergriete (Logement) Rima Abdul-Malak (Culture), ou encore Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur).

    « Que ça heurte certains parlementaires, que ça heurte des ministres, que ça vous bouscule, c’est légitime », a estimé mercredi soir Emmanuel Macron, invité de l’émission « C à Vous » sur France 5 en direct de l’Élysée. Il a ainsi dit « respecter » la démission de son ministre de la Santé Aurélien Rousseau, en désaccord avec le texte adopté mardi soir.



    « Il n’y a pas de crise dans la majorité », avait assuré mercredi la Première ministre Élisabeth Borne sur France Inter. « Il n’y a pas de mouvement de fronde ministérielle », a également relativisé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran après un Conseil des ministres marqué par l’absence d’Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne à Matignon.