JO Paris 2024 : après ses propos polémiques, Émilie Gomis va être exclue de la commission des athlètes du CNOSF

    Pour son post mettant en scène des cartes de la France datant de 1947, 1967 puis 2023 progressivement recouvertes par un drapeau israélien, l’ancienne basketteuse va être évincée de la commission des athlètes après une recommandation du comité de déontologie du comité olympique français.

      Émilie Gomis, l’ancienne basketteuse des Bleues (194 sélections) et membre de la commission des athlètes du comité olympique français va bien être sanctionnée pour un message polémique s’en prenant à la politique d’Israël. Pour rappel, le 9 octobre, deux jours après les attentats commis par le Hamas en Israël, celle qui est aussi ambassadrice de Paris 2024 republiait un post mettant en scène des cartes de la France datant de 1947, 1967 puis 2023 progressivement recouvertes par un drapeau israélien. La story était accompagnée d’une question : « Que feriez-vous dans cette situation ? »

      Après s’être excusée une première fois sur son compte Instagram, Gomis avait réitéré dans un entretien à l’Équipe ». « Ce 9 octobre, j’ai réagi avec émotion, ma story a été blessante pour certains, je le reconnais » avait-elle rajouté après avoir plaidé sa cause auprès de Tony Estanguet, président de Paris 2024 et d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports. Si l’organisation de Paris 2024 doit encore statuer dans les prochains jours sur une possible exclusion d’Emilie Gomis de son rôle d’ambassadrice, l’ancienne basketteuse va bien être évincée de la commission des athlètes du comité national olympique français.

      Selon nos informations, le comité de déontologie du CNOSF, qui avait été saisi par le président du mouvement olympique français David Lappartient, a en effet décidé, fin décembre, de proposer la radiation de Gomis pour « atteinte avérée aux principes éthiques ». Une proposition qui sera suivie d’effets jeudi, lors d’une réunion de cette commission des athlètes.

      Si Gomis s’est défendue devant le comité de déontologie en arguant qu’elle avait retiré d’elle-même son post polémique, qu’elle s’était fendue d’un autre message d’explication et d’une lettre d’excuse adressée le 8 décembre à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Elle a même fait valoir qu’elle doit jouir, comme tous les citoyens, d’une liberté d’expression protégée par la Convention européenne des droits de l’homme. Mais le comité de déontologie est resté intransigeant devant le principe de neutralité de ses membres qui doivent refuser toute discrimination et provocation. Il s’est donc dit favorable à l’exclusion d’Émilie Gomis de la Commission des athlètes de haut niveau.