Actuellement, plus de 90 % des employeurs britanniques sont confrontés à une pénurie de personnel qualifié : c’est le constat que dresse le cabinet de recrutement Hays en tête de son étude intitulée “Top Jobs Report 2024”, utilement relayée par Bloomberg. Plus des trois quarts des employeurs vont devoir embaucher au cours de l’année. Dans ces conditions, “de nombreuses opportunités vont s’offrir aux professionnels en 2024”.

Les entreprises britanniques ont non seulement du mal à attirer du personnel, mais aussi à retenir leurs employés du fait de la forte concurrence qui sévit entre elles depuis plusieurs mois en matière d’embauche.

“Si vous envisagez de changer de travail en 2024, bonne nouvelle : les employeurs sont plus disposés à embaucher en fonction des aptitudes qu’en fonction de l’expérience et des qualifications”, explique Hays, qui conseille aux candidats d’insister sur les compétences qu’ils sont susceptibles de développer. “Si vous ne pouvez pas cocher toutes les cases que comporte une description de poste, peu importe.”

Parmi les compétences les plus recherchées outre-manche – aussi bien par les entreprises que par les institutions –, celle d’expert en cybersécurité. “Un responsable de la cybersécurité peut espérer gagner en moyenne près de 84 000 livres” (97 000 euros), selon Hays. Mais le pays souffre également d’une pénurie de travailleurs sociaux, de métreurs, d’ingénieurs de maintenance ou de comptables.

Autant de métiers très généralement rémunérés au-dessus de la moyenne des salaires britanniques. Outre-Manche, les salaires des travailleurs sociaux débutants varient de 26 000 à 33 500 livres (de 29 950 à 38 606 euros) en moyenne, ceux des ingénieurs de maintenance de 37 000 à 58 000 livres (de 42 600 à 66 800 euros) et ceux des professionnels chargés, dans le secteur du bâtiment, dévaluer le prix de revient des projets oscillent entre 30 000 et 45 000 livres (de 34 560 à 51 800 euros) pour les débutants et peuvent atteindre 95 000 livres (109 450 euros) pour les professionnels expérimentés qui exercent dans la capitale.

Car tout dépend de la localisation du poste dans le pays, rappelle Hays : les salaires londoniens, en particulier, peuvent être nettement plus élevés que ceux pratiqués dans le reste de la Grande-Bretagne.