Un enseignant d’un collège de Gironde a été frappé au visage par un élève et s’est vu déclaré en incapacité totale de travail (ITT) pour sept jours, a appris jeudi 18 janvier l’Agence France-Presse (AFP) d’une source syndicale qui dénonce un « climat très dégradé » dans l’établissement. L’incident, confirmé par l’administration, s’est produit lundi à Arveyres.
« Deux élèves ont essayé de s’introduire dans la salle de classe où l’enseignant donnait cours, avant d’en être chassés. Un des deux est revenu quarante minutes plus tard et a asséné un coup de poing au professeur », a relaté Charlotte Laizet, cosecrétaire départementale du SNES-FSU.
Selon Marie-Christine Hébrard, directrice académique des services de l’éducation nationale en Gironde, l’adolescent était scolarisé en 3e dans le collège mais pas dans la classe du professeur qu’il a agressé, et n’avait aucun antécédent.
« Il a demandé à assister à son cours car ce sont des pratiques qui sont parfois suivies dans cet établissement, mais le professeur a refusé et lui a demandé de sortir de sa classe. A la fin du cours, les élèves sont sortis et le jeune garçon est revenu pour frapper le professeur au visage », d’après Mme Hébrard.
« Climat scolaire très dégradé »
Le professeur a été déclaré en ITT pour sept jours. « Il a la mâchoire gonflée, mal aux oreilles et est surtout très choqué psychologiquement », a dit Mme Laizet. L’enseignant a déposé plainte. D’après Sud-Ouest, il a déclaré « un accident de service », et sollicité la protection fonctionnelle.
Selon la responsable syndicale, cet incident survient « dans un climat scolaire très dégradé » après l’agression en septembre d’une infirmière et avec « une cheffe d’établissement qui ne soutient pas les enseignants, en souffrance ».
A la suite de l’agression de lundi, « aucune cellule psychologique n’a été ouverte » et les enseignants ne sont au courant d’aucune information concernant un éventuel conseil de discipline pour l’élève mis en cause, déplore Mme Laizet.
Mme Hébrard a précisé à l’AFP que l’adolescent passerait en commission de discipline le 1er février et qu’il est jusque-là sous le coup d’une mesure conservatoire qui lui interdit l’accès à l’établissement.
« Je me rendrai sur place demain pour proposer une cellule d’écoute. On avait mis en place exactement les mêmes dispositions en septembre », a défendu la directrice académique, qui « condamne fermement tous les actes de violence » et se tient « aux côtés du personnel éducatif ».
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