Le mouvement islamiste radical palestinien Hamas reconnaît avoir “peut-être” commis “quelques erreurs” lors de l’attaque terroriste menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, faisant au moins 1 200 morts et quelque 240 otages, tout en défendant le bien-fondé de son opération, qu’il qualifie d’“étape nécessaire”.

Dans un rapport de 16 pages intitulé “Notre récit” et publié dimanche 21 janvier – son premier rapport public depuis le 7 octobre –, l’organisation déclare vouloir “clarifier” le contexte et la dynamique, affirmant d’emblée que son attaque était une “étape nécessaire et une réponse normale face à tous les complots israéliens contre le peuple palestinien”.

“Contre toute évidence”, commente Times of Israël, le Hamas ajoute que ses combattants n’ont ciblé que des soldats israéliens ou des civils portant des armes. Une analyse à rebours des images de l’attaque et du récit israélien selon lequel les combattants du Hamas ont commis des crimes de guerre, notamment des actes de torture, des viols et des mutilations. Le Hamas a maintes fois nié ces allégations.

“Accidentellement”

Le rapport, relayé par plusieurs médias dont Al-Jazeera, affirme que le Hamas envisageait de cibler uniquement des sites militaires israéliens et de capturer des soldats, dans l’objectif d’exercer une pression sur les autorités israéliennes pour la libération de milliers de Palestiniens détenus dans les prisons de l’État hébreu.

Ne pas s’en prendre aux civils “est un engagement religieux et moral” des combattants des Brigades Al-Qassam, souligne le Hamas. “S’il y a eu un cas de ciblage de civils, cela s’est sans doute produit accidentellement et au cours de la confrontation avec les forces d’occupation (israéliennes)”, peut-on lire dans le rapport.

“Peut-être que certaines erreurs se sont produites” lors de l’attaque, mais cela serait essentiellement dû à “l’effondrement rapide du système sécuritaire et militaire israélien et au chaos provoqué dans les zones proches de Gaza”, poursuit le Hamas. “De nombreux Israéliens ont été tués par l’armée et la police israéliennes en raison de la confusion” qui régnait, estime le texte.