La sécheresse des sols à son plus bas niveau en Europe depuis 2018

Par La Provence (avec AFP)

Du 1er au 10 janvier 2024, la sécheresse des sols concernait 19,6% du territoire européen et des côtes méditerranéennes.

Du 1er au 10 janvier 2024, la sécheresse des sols concernait 19,6% du territoire européen et des côtes méditerranéennes.

Photo Stéphane Duclet (illustration)

La sécheresse des sols est descendue début janvier à son plus bas niveau depuis avril 2018 en Europe et sur tout le littoral méditerranéen.

En reflux depuis octobre, la sécheresse des sols est descendue début janvier à son plus bas niveau depuis avril 2018 en Europe et sur tout le littoral méditerranéen, selon les données les plus récentes de l'European Drought Observatory (EDO) analysées ce mercredi par l'AFP.

Du 1er au 10 janvier 2024, la sécheresse des sols concernait 19,6% du territoire européen et des côtes méditerranéennes. Cette proportion est passée sous la barre des 20% pour la première fois en six ans.

L'année dernière, à la même époque, la sécheresse concernait 35,1% du territoire étudié.

L'indicateur européen, actualisé tous les dix jours environ, se fonde sur les anomalies des précipitations, de l'humidité des sols et de l'état de la végétation, selon les régions et les types de climat. En revanche, il ne prend pas en compte le niveau des nappes phréatiques.

En 2023, la sécheresse des sols a atteint un pic en Europe à la mi-juin, avec 49,2% des terres affectées, puis elle avait connu un nouveau sommet début octobre à 42,6%, avant de baisser. Sur toute l'année dernière, l'indicateur est resté moins de trois mois au-dessus des 40%, contre plus de sept mois en 2022, qui avait été une année exceptionnellement aride.

L'année 2023 apporte tout de même un nouveau témoignage de la fréquence accrue des sécheresses en Europe, puisque depuis 2018, l'aridité des sols dépasse 40% pendant au moins un mois chaque année. Entre 2012, début des mesures de l'EDO, et 2017, l'Europe n'avait pas connu de tels épisodes.

Début janvier, la sécheresse se concentrait sur le sud et le nord du continent.

Sur la côte méditerranéenne, 51% des surfaces étaient touchées en Grèce, 55% en Italie, 35% en Espagne et la quasi-totalité de Chypre (98%). En Europe septentrionale, la Norvège (53%), l'Islande (86%) et les Îles Féroé (89%) étaient les plus affectées.

En comparaison, la sécheresse ne concernait début janvier que 7% du territoire français métropolitain, 0,3% du territoire allemand et 0% du territoire polonais.

Pour la France, cette embellie s'est accompagnée d'une amélioration de la situation des nappes phréatiques, plus de la moitié d'entre elles étant au-dessus des normales en décembre dernier, selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Le pourtour méditerranéen, en manque chronique de pluies, reste toutefois en grande difficulté, en particulier dans le Roussillon où "la sécheresse des sols (...) sera inédite pour une fin janvier", avait averti mardi Météo-France.