Instagram : les mineurs ne pourront plus recevoir de messages privés d’inconnus sans autorisation de leurs parents

Le propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram a déjà lancé plusieurs fonctionnalités censées mieux protéger les adolescents des dérives des réseaux sociaux.

La plateforme avait lancé en 2022 une fonctionnalité permettant aux parents utilisant Instagram de superviser le compte de leur enfant. Image : AFP
La plateforme avait lancé en 2022 une fonctionnalité permettant aux parents utilisant Instagram de superviser le compte de leur enfant. Image : AFP

    Instagram renforce ses règles. Le groupe Meta, propriétaire du réseau social, a annoncé le lancement prochain d’une nouvelle fonctionnalité censée protéger les mineurs utilisant la plateforme : un paramètre activé par défaut sur leur compte empêchera les adolescents de recevoir des DM (messages privés) d’un utilisateur qu’ils ne suivent pas, a expliqué la plateforme dans un communiqué.

    Les mineurs ne pourront pas non plus être ajoutés à des discussions de groupe par des personnes qu’ils ne suivent pas. La plateforme, également propriétaire de Facebook, indique que cette nouvelle fonctionnalité sera également apportée sur Messenger (la messagerie de Facebook).

    Les jeunes concernés qui possèdent déjà un compte Instagram verront prochainement une notification apparaître en haut de leur flux leur indiquant que la plateforme ajoute ces modifications à leurs paramètres.

    L’accord des parents nécessaire pour changer ce paramètre

    En 2022, Meta avait lancé la possibilité pour les parents utilisant Instagram de pouvoir superviser le compte de leur enfant. Ces derniers peuvent, depuis, fixer des limites de temps, sont avertis lorsque leur adolescent modifie ses paramètres. Les adolescents utilisant « la supervision de compte » doivent également obtenir l’accord de leurs parents pour passer leur compte en public.



    Les mineurs utilisant la supervision qui souhaiteront pouvoir recevoir des DM d’inconnus devront là aussi obtenir l’accord de leurs parents. Ces derniers recevront alors une notification les invitant à approuver ou à refuser la demande, explique l’entreprise de Mark Zuckerberg.

    Meta indique également travailler sur une nouvelle fonctionnalité visant à empêcher les adolescents « de voir dans leurs messages des images indésirables et potentiellement inappropriées » provenant de personnes qu’ils suivent déjà, « et pour les décourager d’envoyer eux-mêmes ce type d’images ».

    Meta pointé du doigt

    Fin octobre, plus de quarante États américains ont porté plainte contre Meta, estimant que ses plateformes nuisaient à la « santé mentale et physique de la jeunesse », évoquant les risques d’addiction, de cyberharcèlement ou de troubles de l’alimentation. « Meta a exploité des technologies puissantes et sans précédent pour attirer (…) et finalement piéger les jeunes et les adolescents afin de faire des profits », avaient déclaré les procureurs généraux dans la plainte.

    Selon les États, démocrates et républicains, le groupe californien a « dissimulé la façon dont ces plateformes exploitent et manipulent les consommateurs les plus vulnérables », et « négligé les dommages considérables » causés à la « santé mentale et physique des jeunes de notre pays ».

    La Commission européenne a de son côté annoncé en novembre avoir ouvert une enquête sur les mesures mises en œuvre par Meta, et Snap (Snapchat) pour protéger les mineurs, notamment leur « santé physique et mentale », à la suite d’une démarche identique visant TikTok et YouTube.