Dans le panthéon des intellectuels occidentaux alliés du Kremlin, l’essayiste français Emmanuel Todd a une place de choix. Ses tribunes et interviews parues en France dans lesquelles il fustige les États-Unis et, plus généralement, un Occident “composé d’oligarchies libérales” sont régulièrement reprises dans les médias officiels. “Il est l’auteur de dizaines d’ouvrages, dont bon nombre sont traduits en russe”, rappelle l’agence officielle Tass.

Son dernier opus, intitulé La Défaite de l’Occident (paru chez Gallimard), sorti le 11 janvier dernier à Paris, fait déjà couler beaucoup d’encre à Moscou. “Selon Todd, l’ère de l’hégémonie occidentale en général et des États-Unis en particulier touche à sa fin. Il a d’ailleurs explicitement déclaré […] que la disparition des États-Unis est la meilleure chose qui puisse arriver à l’Europe”, écrit ainsi le magazine en ligne Vzgliad, tribune des faucons russes.

Vzgliad se réjouit également que le nouvel essai de Todd provoque “un énorme scandale” en France. Rien de plus normal, fait observer l’autrice de l’article, qu