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L’Equateur veut se débarrasser de ses prisonniers étrangers en les renvoyant dans leur pays d’origine

Le pays, en proie à une crise carcérale aiguë sur fond d’emprise croissante des narcotrafiquants, ne dispose que de 30 200 places pour plus de 33 000 détenus.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 janvier 2024 à 05h35, modifié le 30 janvier 2024 à 07h56

Temps de Lecture 1 min.

Des soldats entrent dans la prison de Turi, en Equateur, le 14 janvier 2024.

Le président de l’Equateur, Daniel Noboa, a ordonné l’extradition de tous les prisonniers étrangers incarcérés dans le pays, lequel est en proie à une crise carcérale aiguë. Il a demandé, dans un décret signé lundi 29 janvier, à l’autorité pénitentiaire SNAI d’effectuer les procédures administratives nécessaires pour que les étrangers purgent leur peine « dans leur pays d’origine ou de nationalité ».

M. Noboa a fait valoir que les prisons du pays ne disposent que de 30 200 places pour plus de 33 000 détenus. Un recensement réalisé en 2022 avait établi que plus de 10 % des personnes détenues en Equateur étaient de nationalité étrangère. A la mi-janvier, M. Noboa avait annoncé l’extradition de quelque 1 500 prisonniers colombiens, une mesure rejetée par Bogota, qui avait prévenu que les personnes rapatriées unilatéralement seraient remises en liberté dès qu’elles auraient franchi la frontière.

Quito a décrété l’état d’urgence le 8 janvier, et plus de 22 000 militaires et policiers ont été déployés après que l’évasion d’un chef de gang, Adolfo Macias, dit « Fito », eut provoqué une vague de violences criminelles sans précédent à travers le pays.

Les membres des 22 gangs criminels recensés dans le pays sont désormais considérés comme des « terroristes » et comme des cibles militaires.

Les bureaux d’un procureur ciblés par des tirs

Les gangs liés au narcotrafic, impliquant en particulier des Colombiens et des Mexicains, se livrent une guerre sans merci jusque dans les prisons, où depuis le début de l’année au moins 20 personnes ont été tuées et où quelque 200 policiers et gardiens ont été pris en otages.

En outre, les bureaux du procureur de la ville portuaire de Manta, une plaque tournante de l’expédition de drogue à partir de l’Equateur, ont été, lundi, la cible de tirs, revendiqués par Los Choneros, le gang de Fito.

L’attaque « n’a heureusement pas fait de victimes, mais seulement des dégâts matériels », a fait savoir le parquet sur X, appelant les forces de l’ordre à « veiller à ce que la sécurité des personnes et des biens soit garantie ». Le ministère public a publié l’image d’un tract laissé devant le bâtiment, accompagné de la photo du chef de gang. « Ne touchez pas à la famille, elle est étrangère à tous mes problèmes », affirme ce document signé Los Choneros. « Nous allons continuer à attaquer les institutions publiques jusqu’à ce qu’elles laissent la famille tranquille », y est-il ajouté.

Il y a quinze jours, le procureur antimafia César Suarez a été tué par balle en plein jour dans le centre de Guayaquil (Sud-Ouest). Il avait demandé des informations sur l’épouse de Fito, Inda Penarrieta, extradée d’Argentine avec ses trois enfants le 19 janvier.

Le Monde avec AFP

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