Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Dans le Béarn, 20 anciens élèves d’un collège-lycée catholique portent plainte pour des violences physiques et sexuelles

Les plaintes, qui visent des religieux et des laïcs, concernent des faits pour la plupart aujourd’hui prescrits, mais « l’une des victimes n’est pas encore concernée par la prescription », assure un plaignant.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 février 2024 à 19h53, modifié le 02 février 2024 à 15h35

Temps de Lecture 1 min.

La cité médiévale de Lestelle-Bétharram.

Une enquête préliminaire a été ouverte après le dépôt de vingt plaintes d’anciens élèves d’un établissement privé des Pyrénées-Atlantiques pour des faits de violences et d’agressions sexuelles et de viol commis il y a quarante ans, a communiqué le parquet de Pau. Les plaintes, révélées par La République des Pyrénées, portent « principalement sur des faits de violences, mais aussi, pour cinq d’entre elles, sur des faits d’agressions sexuelles et/ou de viol », précise le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry.

Ces faits auraient été commis essentiellement au début des années 1980 dans l’enceinte du collège-lycée catholique Notre-Dame de Bétharram, qui accueille environ 280 élèves, à Lestelle-Bétharram, entre Pau et Lourdes.

Les plaintes, qui visent des religieux et des laïcs, concernent des faits pour la plupart aujourd’hui prescrits, mais « l’une des victimes n’est pas encore concernée par la prescription, donc sa plainte pourra être le support des autres », précise Alain Esquerre, plaignant et élève à Bétharram de 1980 à 1985.

« Ils se sont terrés dans leur silence »

C’est en créant un groupe Facebook pour récolter des témoignages sur les violences subies dans l’établissement qu’il a découvert des récits d’agressions sexuelles. « Des gens vous racontent leur détresse, des choses subies à l’âge de 10 ou 12 ans et qu’ils n’ont jamais racontées à personne. Ils se sont terrés dans leur silence alors que certains habitent à 10 kilomètres de là », a-t-il confié à l’Agence France-Presse.

Cet ancien élève a « subi et vu des violences physiques au quotidien » et dénonce un « mode opératoire bien rodé » dans cette institution élitiste. « Les enfants étaient traités comme du bétail », résume-t-il.

Contacté, le responsable de l’établissement, le père Jean-Marie Ruspil, s’est dit « attristé » et juge « très regrettable que de la violence ait pu être utilisée envers des enfants et des adolescents ». « Depuis le mois de novembre, j’ai moi-même reçu des témoignages d’anciens élèves surpris pour ne pas dire choqués », qui « regrettent que ne soient pas mis en lumière les bons souvenirs d’anciens », ajoute-t-il.

Ces plaintes seront aussi déposées devant la Commission reconnaissance et réparation de l’Eglise, créée pour les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise. En 2017, une enquête canonique avait déjà été menée par l’évêché de Bayonne, à la suite de la dénonciation d’abus sexuel commis sur un ancien élève, âgé de 10 ans au moment des faits qu’il dénonçait, par un prêtre. L’enquête de l’Eglise avait conclu à un non-lieu. Le religieux s’était donné la mort en 2000.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.