Les joueurs de jeux vidéo seraient davantage confrontés à un risque de “perte auditive” selon une étude

Publié le 05 Fév 2024 à 17H00 Modifié le 5 février 2024
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Les joueurs de jeux vidéo ont davantage de risques de subir des dommages auditifs permanents à cause du volume mais surtout, de la durée des sons auxquels ils sont confrontés durant une partie donnée, selon une étude publiée dans BMJ Public Health.

Que l’on soit fan invétéré ou implacable détracteur des jeux vidéo, cette pratique peut apporter autant de dommages que de bienfaits à la santé physique et psychologique du consommateur. Une étude pointe les dangers de cette activité sur l’ouïe. 

Le volume et le temps d’exposition au volume 

Etude synthétique de 14 articles impliquant plus de 50 000 personnes issues de neuf pays différents, Lauren K Dillard de la Medical University of South Carolina et son équipe ont tenté de faire le lien entre une pratique intensive de jeux vidéo et le “risque potentiel de perte auditive et/ou d’acouphènes”. 

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En effet, pour qu’il y ait un risque potentiel de baisse d’audition, deux facteurs sont à prendre en compte : le volume et le temps d’exposition à un certain volume. Par exemple, être confronté pendant trois heures à une session de jeu avec des sons par intermittence mais un volume poussé à son maximum, peut être plus dommageable qu’un passage permanent de 15 minutes à un niveau équivalent.

Le nombre fatal de décibels 

Selon l’OMS, un adulte peut supporter des niveaux de 80 DB ( décibels) pendant 40 heures dans la semaine. Une limite qui tombe à 4 heures par semaine à 90 DB. A 95 DB, cette durée tombe à 1 heure et 15 minutes par jour. Au-delà, il y a un risque de perte auditive. Selon l’une des quatorze études utilisées pour l’étude synthétique, d’après l’analyse de quatre jeux de tir, le volume moyen des écouteurs est de 88,5 à 91,2 DB. Les sons impulsionnels -rafales de bruit comme des coups de feu- peuvent atteindre un pic de 119 DB. 

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Les premières victimes de ces pertes d’audition et/ou acouphènes causées par les jeux vidéo seraient sans surprise les joueurs professionnels, qui sont beaucoup plus confrontés à ces nuisances sonores qu’un joueur lambda. Les auteurs de l’étude espèrent que cette mise en garde aidera à sensibiliser les joueurs sur les impacts potentiels du jeu vidéo sur leur ouïe.  

L’ouïe est un sens particulièrement nécessaire pour de bonnes performances au cours d’une partie de jeu vidéo, que ce soit pour minimiser le temps de réaction, pour assurer une bonne communication au sein de l’équipe ou encore une compréhension optimale des règles du jeu.  

Sources : BMJ, Science Alert 

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