étudeÀ Tchernobyl, les loups mutants auraient développé une résistance au cancer

À Tchernobyl, les loups mutants auraient développé d’incroyables capacités de résistance au cancer

étudeLes scientifiques ont identifié « des régions spécifiques du génome du loup qui semblent résister à un risque accru de cancer »
Il se trouverait à Tchernobyl sept fois plus de loups que dans les régions voisines (illustration).
Il se trouverait à Tchernobyl sept fois plus de loups que dans les régions voisines (illustration). - christels / Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec agence

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Cela fait maintenant près trente-huit ans que la région accueillant la centrale de Tchernobyl a été vidée de ses habitants. Mais les chiens errants et les animaux sauvages y prospèrent malgré la présence de radioactivité. Une équipe de l’université américaine de Princeton, qui a étudié les loups de Tchernobyl, s’est aperçue que les animaux avaient muté et qu’en faisant cela, ils seraient devenus résistants à un « risque accru de cancer ».

Sept fois plus de loups que dans les régions voisines

C’est ce qu’a partagé Cara Love, biologiste évolutionniste et écotoxicologue du laboratoire de Shane Campbell-Staton le 10 janvier dernier lors d’une conférence, rapporte TF1 Infos. En étudiant ces cas, cela pourrait permettre d’aider les humains à combattre cette maladie mortelle, selon un communiqué partagé le 5 janvier.

La région de Tchernobyl est très accueillante pour les espèces sauvages. Les hommes n’étant plus là, les animaux prennent leurs aises. Il s’y trouverait sept fois plus de loups que dans les régions voisines. D’où l’idée des scientifiques d’étudier comment ils ont pu s’adapter. Pour cela, en 2014, ils ont placé sur les loups sauvages des colliers GPS équipés de dosimètres de rayonnement. Ils ont également effectué des prélèvements sanguins.

Des radiations six fois supérieures à la norme

Dix ans après, l’équipe de scientifiques a fourni les résultats. Il apparaît que les loups survivent à des radiations six fois supérieures à la norme maximum autorisée pour les travailleurs humains. Selon Cara Love, qui n’a pas encore publié les résultats mais en a fourni une présentation, le système immunitaire des loups de Tchernobyl est similaire à celui des patients cancéreux soumis à une radiothérapie. Les scientifiques ont identifié « des régions spécifiques du génome du loup qui semblent résister à un risque accru de cancer », indique le communiqué.

Cela apparaît comme une bonne nouvelle, car le loup est proche du chien. Ce dernier est également très présent du côté de Tchernobyl. Or, le chien a tendance, comme le rat, à combattre le cancer de la même manière que l’homme. En poursuivant les recherches, il serait possible d’examiner comment les mutations génétiques pourraient augmenter les chances de survivre au cancer.

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