(Caracas) L’avocate vénézuélienne Rocío San Miguel, spécialiste des questions militaires, a été arrêtée vendredi, soupçonnée d’être liée à un complot d’assassinat présumé contre le président Nicolas Maduro, a déclaré dimanche le procureur général.

L’arrestation a eu lieu « en vertu d’un mandat d’arrêt » la soupçonnant d’être liée « au complot et à la tentative d’assassinat appelé “Brassard blanc”, dont l’objectif était d’attenter à la vie du chef de l’État Nicolas Maduro et d’autres hauts fonctionnaires », a écrit Tarek William Saab sur le réseau social X.

L’avocate de 57 ans a été appréhendée vendredi à l’aéroport Simon Bolivar de Caracas.

Les organisations de défense des droits humains et l’opposition ont dénoncé la détention de l’avocate, connue pour être une voix critique du gouvernement de M. Maduro.

« Jusqu’à présent, nous ne savons pas où elle se trouve ni quel tribunal instruit l’affaire », a déclaré à l’AFP tard dans la nuit de dimanche à lundi Theresly Malave, chargée de la défense de Mme San Miguel.

Son arrestation intervient alors que le gouvernement a annoncé avoir déjoué cinq complots, impliquant selon la justice des militaires, des journalistes et des militants. 36 personnes ont été arrêtées, selon des précisions apportées le 26 janvier par le procureur général.

Mme San Miguel est accusée d’avoir apporté son concours à un projet d’attaque d’une base militaire au niveau de la frontière avec la Colombie, baptisé « Bracelet blanc », pour saisir des armes et assassiner des dirigeants au pouvoir.

Amnistie internationale a demandé « la libération immédiate » de l’avocate tout comme l’ONG Provea qui a dénoncé « la fâcheuse habitude de persécuter quiconque défend et exerce ses droits ».

Maria Corina Machado, principale figure d’opposition pour la présidentielle de 2024, bien que rendue inéligible fin janvier par la Cour suprême, a pris à témoin la communauté internationale et dénoncé « la poursuite de la répression menée par le régime de Maduro ».