Les photos choquantes de la perte de poids d’un soldat ukrainien après 20 mois de captivité en Russie

Volodymyr Tsema-Bursov, soldat ukrainien et ancien musicien, a été capturé par les forces russes à Marioupol et a enduré de longs mois de torture durant lesquels il a perdu près de 40 kg.

En 20 mois de captivité entre les mains des Russes, Volodymyr Tsema-Bursov est passé de 95 à 57 kg. Svoi City
En 20 mois de captivité entre les mains des Russes, Volodymyr Tsema-Bursov est passé de 95 à 57 kg. Svoi City

    Des images bouleversantes. Libéré le mois dernier, le soldat ukrainien Volodymyr Tsema-Bursov a partagé des photos de sa terrible évolution physique après avoir passé 20 mois en captivité en Russie, rapporte le média ukrainien Svoi City.

    Avant d’être capturé par les forces russes en avril 2022, ce musicien amateur de 1m91 pour 95 kg vivait à Marioupol avec sa femme et sa jeune fille. Employé de croisière, il cherche un boulot à l’issue de la pandémie de Covid-19 et finit par s’engager avec l’orchestre de la Garde nationale ukrainienne. Il passe alors un examen médical le rendant apte à entrer dans les forces armées ukrainiennes.



    Dans la nuit du 23 février 2022, à la veille de l’invasion russe en Ukraine, son commandant l’appelle et l’informe qu’il doit se rendre dans une caserne près de Donetsk, dans une unité non-combattante. Après plusieurs semaines passées à proximité des bombardements, la caserne est cernée par les forces Russes. Volodymyr tente de s’échapper mais est rapidement rattrapé et capturé le 12 avril 2022, puis transféré vers un endroit inconnu en Russie.

    C’est à partir de cette date que le calvaire commence. Cellules sans fenêtres, mains attachées, pain rassis, très peu d’eau, coups dans les reins, le dos, la poitrine, la tête, les bras, les jambes… le tout avec des instruments de torture tels que des matraques, des sangles avec des inserts métalliques ou encore des électrochocs.

    « Tout un bouquet de maladies »

    « Bienvenue en enfer », disent les gardes russes aux détenus ukrainiens. Ces derniers sont entassés dans les cellules à tel point que le sol n’était même pas visible, raconte Volodymyr Tsema-Bursov, dans un témoignage bouleversant accordé à Svoi City.

    Après vingt mois de captivité où les passages à tabac se sont multipliés, son poids est passé de 95 à 57 kg. Malgré des conditions atroces, cet ancien artiste d’orchestre raconte avoir toujours gardé espoir. Sa résilience a fini par payer lors d’un récent échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie. De retour en Ukraine le mois dernier, il est toujours soigné dans un des établissements médicaux de la région de Poltava.

    Malheureusement, il garde de nombreuses séquelles de ces mois de captivité. « Ma santé est bien pire que ce à quoi je m’attendais. (…) J’ai, comme on dit, tout un bouquet de maladies, dont la gastrite chronique au stade aigu, la stéatose hépatique non alcoolique, le reflux gastro-œsophagien (RGO), une maladie du système digestif humain, la prostatite chronique en rémission… », détaille Volodymyr.