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Aux Etats-Unis, un ancien indicateur du FBI a reconnu avoir relayé de fausses informations russes au sujet des Biden, selon le parquet

Cet ancien informateur de la police fédérale est soupçonné d’avoir menti en accusant le président américain et son fils Hunter Biden d’avoir perçu chacun 5 millions de dollars en pots-de-vin pour permettre à une société gazière ukrainienne d’échapper à des poursuites.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 février 2024 à 08h03, modifié le 21 février 2024 à 08h54

Temps de Lecture 2 min.

L’ancien informateur du FBI Alexander Smirnov, au centre, quittant le tribunal de Las Vegas, mardi 20 février.

Poursuivi pour avoir fabriqué de fausses accusations de corruption contre Joe Biden et son fils, un ancien indicateur du FBI, Alexander Smirnov, a avoué aux enquêteurs avoir reçu des informations de personnes « associées aux renseignements russes », ont fait savoir mardi 20 février des procureurs américains.

Cet ancien indic américano-israélien de la police fédérale, arrêté jeudi à Las Vegas, est soupçonné d’avoir menti en accusant le président américain et son fils Hunter Biden d’avoir perçu chacun 5 millions de dollars en pots-de-vin (4,65 millions d’euros) pour permettre à une société gazière ukrainienne, Burisma, d’échapper à des poursuites. Selon le procureur David Weiss et d’autres magistrats, « la mésinformation que [M. Smirnov] diffuse ne se limite pas à 2020. Il colporte activement de nouveaux mensonges qui pourraient avoir un impact sur les élections américaines [de 2024], après une rencontre avec des responsables des renseignements russes en novembre ».

« Lors de son interrogatoire en détention le 14 février, Smirnov a admis que des responsables associés aux renseignements russes ont été impliqués dans la diffusion d’une histoire » au sujet de Hunter Biden, ajoutent les procureurs dans un document judiciaire déposé auprès d’un tribunal du Nevada. En 2020, l’informateur avait assuré à un agent du FBI qu’il avait eu une réunion avec des responsables de Burisma « en 2015 et – ou – en 2016, pendant le gouvernement Obama-Biden ».

L’enquête en destitution contre Joe Biden fragilisée

Les membres de cette société gazière ukrainienne auraient alors confié avoir embauché Hunter Biden au sein de leur conseil d’administration pour se « protéger, par l’intermédiaire de son père, de toutes sortes de problèmes », d’après l’informateur – un service pour lequel « ils avaient spécifiquement payé 5 millions de dollars » chacun à Joe Biden et à son fils, avait prétendu M. Smirnov.

Le récit de M. Smirnov avait été utilisé par les opposants à M. Biden pour alimenter les soupçons de corruption à son encontre et contre son fils. La droite accuse Joe Biden, jusqu’ici sans preuve concluante, d’avoir usé de son influence lorsqu’il était vice-président de Barack Obama (2009-2017) pour permettre à son fils Hunter de mener des affaires douteuses en Ukraine et en Chine. Il s’agit d’une histoire inventée de toutes pièces, ont répété les magistrats mardi, selon qui les conséquences de ces fausses accusations « continuent de se faire sentir aujourd’hui ».

L’inculpation de M. Smirnov pour transmission de fausses informations au FBI à propos de Joe et Hunter Biden fragilise ainsi l’enquête en destitution menée par les républicains au Congrès contre le président américain. Une première audition parlementaire avait été organisée à la fin de septembre 2023, lors de laquelle les experts interrogés s’étaient accordés à dire que rien ne permettait pour l’heure de justifier une mise en accusation du président. « Il n’y a aucune preuve que le président, Biden, ait commis un quelconque acte répréhensible », avait relevé le chef démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries.

Le Monde avec AFP

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