BFMTV
Police-Justice
Alerte info

Gérard Miller: une nouvelle plainte pour viol déposée contre le psychanalyste

Une femme de 39 ans a déposé plainte ce mardi 20 février auprès du parquet de Paris pour des faits qui se sont passés, selon son récit, quand elle était mineure. Une procédure qui fait suite aux nombreux témoignages diffusés ces dernières semaines.

Le psychanalyste Gérard Miller visé par de nouvelles accusations. Une femme de 39 ans a déposée plainte mardi auprès du parquet de Paris pour un viol commis alors qu'elle était mineure, a appris BFMTV auprès de son avocate confirmant les informations du Parisien. Les faits se sont produits, selon sa plainte, en 2001 quand elle avait 17 ans.

Selon son avocate, les faits ne sont pas prescrits en raison de cette minorité. Intéressée par la psychanalyse, dont c'est d'ailleurs son métier aujourd'hui, Aude a contacté Gérard Miller, thérapeute star des plateaux télé, alors qu'elle était encore lycéenne. Ce dernier l'a alors invitée à son domicile près de la place de la Nation à Paris.

Elle vient accompagnée d'une amie et d'un autre copain. Gérard Miller lui fait remarquer que les deux jeunes filles sont venues avec leur "garde du corps". "L’entretien est relativement bref", résume Me Marie-Paule Pioli, l'avocate de la plaignante.

Les deux jeunes lycéennes vont revoir Gérard Miller une seconde fois. Puis le psychanalyste invite à bruncher Aude avant de se rendre à nouveau à son domicile. Conscient de sa virginité, il lui dit: "je ne serai pas ton premier, mais on peut faire d’autres choses". C'est là qui lui aurait alors imposé des attouchements et une fellation. "Lorsqu'elle repart, elle se sent groggy, hagarde, elle a un sentiment d’engourdissement de son corps", détaille encore Me Pioli.

Deux autres plaintes déjà en cours

Cette plainte s'ajoute à celles déjà déposées par deux autres femmes, après la publication de nombreux témoignages de femmes publiés d'abord par le magazine Elle, dont celui de cette nouvelle plaignante, et par Mediapart. Beaucoup de témoignages sont ceux de très jeunes femmes au moment des faits dénoncés, parfois rencontrés alors qu'elles participent aux émissions de télévisions dans lesquelles intervient Gérard Miller.

Souvent, elles se retrouvent à son domicile près de la place de la Nation, souvent elles boivent, ou ont très peu de souvenirs sur la manière dont elles se retrouvent allongées soit sur le tatami installé dans le bureau de Gérard Miller, soit dans un lit.

Comme ces femmes qui prennent la parole, Aude a été "frappée" par un documentaire tourné par Gérard Miller où il donne la parole au réalisateur Benoît Jacquot. Des passages ont été remis en lumière par Judith Godrèche. "C’est évidemment quelque chose qui la bouleverse", note son avocate.

"Passer le pas, porter plainte contre quelqu'un de connu, contre quelqu'un qui était pour elle une figure de référence, c’est dur", poursuit Me Pioli.

Gérard Miller a déjà réagi à ces accusations. S'il rejette les accusations concernant l'usage de l'hypnose pour agresser sexuellement ces femmes, il reconnaît devoir s'interroger sur la notion d'"emprise". Il reconnaît également la "dissymétrie 'objective'" entre ces jeunes filles et un "homme de pouvoir". "On peut se dire aujourd’hui qu’elle était purement et simplement rédhibitoire."

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV