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Des traces de pesticides dans plus de 70 % des fruits et quasiment la moitié des légumes non bio

La quantité de pesticides contenus dans certains fruits et légumes dépasse même la “limite maximale en résidus” : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 février 2024 à 17h12

Temps de Lecture 2 min.

Fruits prêts à être consommés, exposés dans un magasin de fruits et légumes à Lille, le 23 mars 2016.

Près de deux tiers des fruits (73,1 %) et quasiment la moitié des légumes (45,8 %) non bio contenaient au moins un résidu de pesticides de 2017 à 2021, selon une étude menée par Générations futures publiée jeudi 22 février, moins d’un mois après l’annonce de la mise en pause du plan Ecophyto en France.

Sur une précédente étude portant sur les cinq années précédentes (2012 à 2017) menée par la même association, qui s’appuie sur « les résultats des plans de surveillance relatifs aux résidus de pesticides réalisés par les autorités françaises » – notamment ceux de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) –, 71,9 % des fruits vendus en France et 43,3 % des légumes étaient concernés.

Parmi les 21 fruits étudiés entre 2017 et 2021, par une ingénieure spécialisée, pour le compte de l’ONG, certains sont dans une situation particulièrement critique : ainsi 93,8 % des échantillons de cerises comportent la trace d’au moins un pesticide. Plus de 80 % comportent même la trace de plusieurs pesticides. Les pamplemousses (91,1 %), les nectarines et les pêches (90,2 %), les raisins (88,3 %) ou encore clémentines, mandarines et oranges (87,2 %) figurent également parmi les plus mauvais élèves.

La quantité de pesticides contenus dans certains fruits dépasse même la « limite maximale en résidus » (LMR) : le niveau maximal autorisé légalement dans les denrées alimentaires. C’est le cas notamment pour les fruits de la passion (37,2 % avec au moins un résidu de pesticides dépassant la limite), les ananas (22,6 %) et les grenades (18,8 %).

Pour les 31 légumes étudiés, 78,3 % des céleris-raves, 69 % des melons et 67,7 % des endives contiennent au moins un résidu de pesticides. Ceux dépassant le plus les LMR sont dans l’ordre, les herbes fraîches (13,8 %, les céleris-raves (12,7 %) et les salades (12,1 %).

« La présence de pesticides dans l’alimentation végétale reste plus que jamais d’actualité »

Cette étude montre « que la présence de pesticides dans l’alimentation végétale reste plus que jamais d’actualité et nécessite la mise en place de politiques agricoles volontaristes et contraignantes visant à réduire notre dépendance à ces intrants de synthèse », souligne Générations futures dans un communiqué.

Pour calmer la colère des agriculteurs, le premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé, le 1er février, la mise en « pause » du plan Ecophyto, visant à réduire l’usage des pesticides en France, « le temps de mettre en place un nouvel indicateur » de mesure pour le substituer à l’actuel, le NODU (nombre de doses unités).

Mercredi, il a annoncé que ce dernier serait remplacé par l’outil européen HRI-1 (« indicateur de risque harmonisé »), à quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, suscitant la colère et l’incompréhension des défenseurs de l’environnement.

Le gouvernement a toutefois affirmé ne pas vouloir « renoncer à [l’]ambition de réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici 2030 ». Un arrêté visant à interdire l’importation en France de produits alimentaires traités au thiaclopride, un néonicotinoïde jugé dangereux pour les insectes et la santé humaine, devrait être publié vendredi.

Le Monde avec AFP

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