Hadja Lahbib: "Les élections russes n’en sont pas. C’est une mascarade"
La ministre des Affaires étrangères était l’invitée du “Café sans filtre” sur LN24 et LN Radio.
- Publié le 23-02-2024 à 10h23
Ce vendredi matin Maxime Binet recevait Hadja Lahbib. Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année, le conflit peut-il encore durer ? “J’espère que non, on peut y mettre fin très vite si on arrive à se mobiliser et réaliser cette union dans la défense […], avoir plus de solidarité”. La ministre des Affaires étrangères le souhaite plus que tout “car si cette guerre ne s’arrête pas en Ukraine, elle se poursuivra avec d’autres pays qui sont déjà aujourd’hui menacés à leur frontière, et qui font partie de l’Union européenne”. Pour la ministre, il faut gagner cette guerre pour envoyer un message à Vladimir Poutine : “On ne peut envahir impunément un pays”.
Zelensky a encore réclamé des armes, la libérale est en faveur d’en fournir à davantage l’Ukraine et appelle à la cohésion des pays européens : “L’industrie de la Défense européenne est pour moi une priorité […] Si nous ne sommes pas suffisamment solidaires et conscients de la menace, demain ça sera sur notre territoire et ça l’est déjà aujourd’hui”.
La ministre est aussi revenue sur les récentes déclarations de Donald Trump affirmant que les États-Unis ne viendraient pas en aide aux Européens s’ils étaient attaqués par la Russie. “S’il y a un pays qui n’a pas intérêt à ce que la Russie gagne sur terrain, ce sont les États-Unis, donc je ne peux pas tout à fait prendre ça au sérieux”, tempère-t-elle.
Dans trois semaines se tiendra l’élection présidentielle russe : “Je pense que ce ne sont pas des élections, c’est juste un homme (Poutine Ndlr) qui se maintient au pouvoir et qui tente d’étendre sa dictature dans le temps et dans l’espace. C’est une mascarade”, commente Lhabib.
Enfin, la ministre s’est exprimée sur les élections belges. Au MR, Sophie Wilmès est pressentie tête de liste pour les européennes. “Je suis très heureuse de l’apprendre. Je ne vois pas ce que ça changerait pour moi. La politique n’est pas une question de place sur une liste, c’est le projet politique qui m’importe”, réagit-elle.