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reportage

Ukraine: à Kharkiv, des stations de métro utilisées comme salles de classe

À Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, les habitants vivent sous la menace constante des missiles et drones russes. Dans cette situation, impossible pour les enfants de suivre des cours dans leurs écoles, dont certaines ont d’ailleurs été détruites. Depuis la rentrée de septembre, la mairie a donc ouvert des salles de classe dans cinq stations de métro de la ville.

Une école installée dans une station de métro de la ville de Kharkiv, en Ukraine, pour échapper aux bombes et aux alertes incessantes à la surface, le 1er septembre 2023.
Une école installée dans une station de métro de la ville de Kharkiv, en Ukraine, pour échapper aux bombes et aux alertes incessantes à la surface, le 1er septembre 2023. © SERGEY BOBOK / AFP
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Avec nos envoyés spéciaux à Kharkiv, Anastasia Becchio & Boris Vichith

C’est l’heure de la récréation dans l’une des sept classes installées dans une galerie du métro. Faute de place, les élèves restent dans la salle, dont le mur en marbre est décoré d’alphabets et de personnages issus des manuels scolaires.

Timour, 9 ans, dit apprécier cette « école-métro » qu’il fréquente trois fois par semaine. « C’est bien ici, la nourriture est bonne, et les cours aussi. Je suis content, parce que je suis avec mes amis, on peut discuter. Je suis allé à l’école en Allemagne, en Pologne, mais c’est mieux en Ukraine », rapporte le garçon. 

Dans une autre salle, une élève résout une opération sur un tableau interactif. Natalia Andrenko est professeur en classe de CP. « Pendant longtemps, les enfants n’ont pas eu la possibilité de se voir et de se parler. Et là, c’est enfin possible pour eux. Ils viennent avec plaisir, parce qu’ici, ils sont avec leurs camarades. Rien ne remplace le contact humain », estime l'enseignante.

« Ils sont déjà plus sociables »

« C’est aussi plus facile pour eux de poser des questions s’ils ne comprennent pas un point du coursLes enfants sont heureux de venir ici. Ils ont changé : en début d’année, ils étaient plus fermés, ils étaient timides, et maintenant, ils sont déjà plus sociables », poursuit-elle.

Selon la mairie, plus de 2 100 élèves du primaire et du secondaire fréquentent ces « écoles-métro », soit seulement 2% des écoliers de la ville. Dans ce contexte, la municipalité réfléchit à trouver de nouveaux lieux sûrs pour accueillir les élèves.

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