La passion de la star à la santé déclinante pour les armes était connue, mais pas au point de posséder tout un arsenal illégal. Le parquet de Montargis a annoncé ce mardi 27 février la saisie de 72 armes à feu et plus de 3 000 munitions lors d’une perquisition au domicile d’Alain Delon, à Douchy-Montcorbon (Loiret).
La star du cinéma, âgée de 88 ans et gravement malade, ne «bénéficiait d’aucune autorisation lui permettant de détenir une arme à feu», souligne le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux, dans un communiqué.
La perquisition, qui s’est déroulée jeudi 22 février, est le fruit d’un signalement du juge des contentieux de la protection plus tôt dans le mois. Le mandataire chargé de la protection judiciaire d’Alain Delon, qui a été récemment placé sous sauvegarde de justice, a constaté lors d’une visite que l’acteur possédait une arme à feu, précise le magistrat.
Au total, ce sont 72 armes qui ont été retrouvées lors de l’enquête. Certaines, de catégorie A, regroupant les armes à feu et les matériels de guerre, et d’autres, de catégorie B, qui sont utilisées pour le tir sportif ainsi qu’en cas de risque professionnel.
De plus, il a été «constat[é] l’existence d’un stand de tir dans la propriété», note le magistrat. Résultat, une enquête pour dépôt d’arme illicite, acquisition et détention illicite d’arme de catégorie A, B et C a été ouverte, ajoute Jean-Cédric Gaux.
Une découverte qui n’a rien de rassurant : la dernière expertise médicale de l’acteur, mandatée par le parquet de Montargis, conclut à une «abolition totale du discernement» d’Alain Delon.
«Dépendance physique complète»
Affaibli par plusieurs AVC et un lymphome, l’acteur serait désormais «dans des conditions de dépendance physique complète, l’exposant à la soumission des personnes intervenant à son chevet».
De quoi donner encore du grain à moudre à la guerre fratricide auquel se livrent ses trois enfants sur les facultés ou non du comédien à disposer de ses besoins et à pouvoir vivre dans sa grande propriété.