"Il faisait son marché lors d'émissions": l'avocate d'accusatrices de Gérard Miller détaille ses méthodes

"Des femmes à l'époque très jeunes, très naïves, vulnérables et très admiratives". Ces dernières semaines, selon un décompte du magazine Elle, 67 femmes ont accusé de viol ou d'agression sexuelle le psychanalyste Gérard Miller.

Plusieurs de ces femmes - dont une mineure - sont représentées par l'avocate Carole Masliah. Elle a expliqué sur BFMTV les méthodes de l'accusé, toujours présumé innocent. "Le mode opératoire est quasiment identique à chaque fois", souligne-t-elle.

L'avocate, reprenant les propos des victimes, assure qu'elles étaient "recrutées lors d'émissions de TV". "Monsieur faisait son marché", assure-t-elle. Certaines personnes sur les plateaux auraient détourné le regard, voire trouvaient "amusant" qu'il "fasse son marché pendant les pauses de publicité".

Sur le déroulé précis des agressions, Carole Masliah préfère en dire le moins possible, étant donné qu'il "serait contre-productif dans l'intérêt des victimes" de donner des détails. Elle laisse à la justice d'établir s'il y a eu ou non "l'administration de substances toxiques". Plusieurs témoignages relayés dans la presse font effectivement effet d'alcool ou de drogues induisant parfois des "black-out".

Document BFMTV : Elle accuse Gérard Miller - 29/02

9:38

La star des plateaux aurait-elle également fait l'usage de séances d'hypnoses? L'avocate laisse également ce point entre les mains des enquêteurs.

Des profils similaires

Qui sont ces femmes ayant décidé de prendre la parole, pour des faits parfois prescrits? Carole Masliah décrit des profils de "très jeunes" femmes et" très naïves" dont la vie est aujourd'hui "brisée".

"La première personne qui a eu le courage de s'exprimer a ouvert la porte à beaucoup d'autres", souligne-t-elle, pour justifier l'apparition simultanée de nombreuses prises de parole.

Pour ces multiples faits signalés à la justice, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris. De son côté, Gérard Miller répète qu'il est "certain de n'avoir commis aucune infraction". Il soutient des actes de "séduction" mais a reconnu un "rapport inégalitaire" avec ces jeunes femmes.