“Sept hommes ont violé ma femme”: un couple espagnol vit l’enfer lors d’un voyage en Inde
Du rêve au cauchemar. Fernanda et son mari Vincente, originaires d’Espagne, effectuent un tour du monde à moto depuis plusieurs mois. Alors qu'ils visitaient l’Inde, les époux ont été violemment agressés par plusieurs hommes vendredi dernier. L’Espagnole a été violée par sept hommes, tandis que son mari a été violemment battu. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Fernanda et Vincente racontent le calvaire qu'ils ont vécu. “Tout ce qu’ils voulaient, c’était me violer.”
Fernanda et son mari Vincent, un couple d’Espagnols, parcourent le monde à moto depuis plusieurs années et documentent leurs voyages sur les réseaux sociaux. En tout, ils affirment avoir visité pas moins de 66 pays. Après le Maroc, l’Arabie Saoudite, la Pologne ou encore l’Irak, les deux touristes ont pris la direction de l’Inde en juillet dernier. Mais leur voyage a littéralement viré au cauchemar vendredi 2 mars. Alors qu'ils dormaient dans une tente dans le district de Dumka, dans l’État du Jharkhand, Fernanda et Vincente ont été victimes d'une agression extrêmement violente et traumatisante.
Dans une vidéo tournée depuis l’hôpital, le mari de Fernanda explique que “sept hommes ont violé” sa femme durant la nuit. “Ils nous ont battus, m’ont mis un couteau sous la gorge en disant qu’ils allaient nous tuer, et sept hommes l’ont violée.” L’homme présente plusieurs blessures au niveau de son visage. “Ma bouche est détruite, mais Fernanda est dans un état pire que le mien”, peut-on lire en description de la vidéo. “Ils nous ont frappés, et nous ont volé nos affaires, mais pas grand-chose, car tout ce qu’ils voulaient, c’était me violer”, ajoute la touriste espagnole. Le couple raconte avoir été frappé à la tête, avec un casque et des pierres. “C’est quelque chose que nous ne souhaitons à personne.”
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Trois suspects arrêtés
Heureusement, la jeune femme de 28 ans a pu atteindre un fourgon de la police qui patrouillait vers 23 heures. Le couple a immédiatement été pris en charge et transféré à l’hôpital, précise un policier au journal The Times of India. Dans une seconde vidéo, la femme explique: “Je pensais qu’ils allaient me tuer. Dieu merci, je suis toujours en vie”. Le couple a ensuite diffusé une photo sur laquelle on peut voir le visage d’un suspect. “C’était l’un des individus les plus agressifs, et ils ne l’ont pas encore retrouvé”, affirme-t-il.
Le couple a porté plainte et une enquête a été ouverte. Les forces de l’ordre ont arrêté trois hommes suspectés d’avoir participé à l’agression du couple. Les enquêteurs sont toujours à la recherche des autres suspects. “La police fait tout ce qu’elle peut pour les arrêter. Il y a déjà eu trois interpellations et il y en aura sûrement d’autres prochainement. Ils les ont identifiés et sont sur les traces de ceux qui ont pris la fuite.” Comme le rappelle Le Parisien, selon les données officielles nationales, en 2022, près de 90 viols ont eu lieu chaque jour en Inde. Un chiffre qui fait froid dans le dos.
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“Il ne faut pas généraliser”
Mais Fernanda et Vincente demandent aux internautes de ne pas faire des généralités concernant l’Inde. “Ne pensez pas que l’Inde n’est que ça, car ce n’est pas vrai. C’est un pays avec beaucoup de gens bons. C’est un pays formidable, qui mérite d’être visité. Et comme tous les pays, il comporte des aspects positifs et négatifs”, assure Vincente.
“Les Indiens sont de bonne personnes. Nous avons dû faire face à des personnes malveillantes. Il ne faut pas généraliser. La police fait ce qu’elle peut. Merci à vous tous, nous sommes toujours là et nous attendons que tout cela prenne fin”, ajoute sa femme Fernanda. Vincente conclut ensuite: “Nous réclamons que justice soit faite, pas seulement pour nous, mais également pour toutes les femmes et les filles qui ont vécu des choses aussi dures. Nous ne nous arrêterons pas de vivre à cause de ces ordures.”
Ce mardi, on apprend que la touriste a reçu un dédommagement de 11.000 euros (un million de roupies). L’information est confirmée par l’agence de presse indienne ANI. Il s’agit d'une tradition en Inde dans le cas de violences sexuelles. La pratique a été mise en place pour contrer la publicité négative du pays, où ces faits sont réguliers.
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