Après deux siècles de neutralité puis de non-alignement militaire et deux années de tractations, la Suède devient officiellement jeudi le 32e membre de l’Otan, une étape majeure pour un pays qui se gardait jusque-là de provoquer l’ire de Moscou.
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson est en déplacement à Washington, où le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit recevoir officiellement les documents de ratification. Cette dernière avait été obtenue de haute lutte après de longues négociations avec certains membres de l’Alliance. Et le drapeau bleu et jaune suédois doit être hissé lundi devant le siège bruxellois de l’Otan.
La Russie a promis la semaine dernière de prendre des "contre-mesures" en réaction à l’adhésion de Stockholm, qui dépendront "des conditions et de l’ampleur de l’intégration de la Suède à l’Otan".
L’adhésion de la Suède, après celle de la Finlande l’an dernier, signifie que tous les pays bordant la mer Baltique, à l’exception de la Russie, sont désormais membres de l’Alliance atlantique.
La Suède et la Finlande, bien que proches militairement des Etats-Unis de par leur appartenance à l’Union européenne, ont historiquement préféré se tenir à l’écart de l’alliance, formée lors de la Guerre froide face à l’Union soviétique.
Si la Suède contribue aux forces internationales de maintien de la paix, elle n’a plus connu de guerre depuis un conflit avec la Norvège en 1814.