L’UE sous la menace du terrorisme, selon un rapport espagnol sur la sécurité

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Les forces de sécurité espagnoles ont mené « plus de 110 opérations liées à des activités terroristes » entre 2019 et 2023, et 95 % de ces opérations étaient liées au terrorisme djihadiste, révèle le rapport. [Shutterstock/Gorodenkoff]

L’Union européenne est confrontée à un « risque réel et direct » d’augmentation des « menaces terroristes » dû aux guerres à Gaza et en Ukraine, selon un rapport antiterroriste du Conseil national de sécurité (CSN), un organe officiel de l’État espagnol.

Selon le rapport du CSN, un organe officiel de l’État espagnol, publié mardi (19 mars) dans El País, la guerre d’Israël contre le groupe terroriste Hamas pose un « risque réel et direct » d’augmentation de la « menace terroriste, de l’extrémisme violent (islamiste) et de l’émergence de nouveaux mouvements promouvant une idéologie radicale et violente » en Espagne et dans le reste de l’Europe.

Les experts du CSN indiquent dans leur rapport que la principale menace pour la sécurité de l’Europe provient des groupes terroristes Daesh (État islamique) et Al-Qaïda.

Les forces de sécurité espagnoles ont mené « plus de 110 opérations liées à des activités terroristes » entre 2019 et 2023, et 95 % de ces opérations étaient liées au terrorisme djihadiste, révèle le rapport.

Lundi, l’Espagne a commémoré le 20e anniversaire des attentats djihadistes perpétrés dans quatre trains de banlieue de la région de Madrid, qui ont fait 193 morts et près de 2 000 blessés.

Un « missile balistique » russe pourrait frapper l’Espagne

Selon le rapport, la guerre en Ukraine constitue une autre menace pour la sécurité de l’Espagne et du reste de l’Europe.

Ce conflit prolongé, qui est entré dans sa deuxième année en février, est un autre « catalyseur potentiel du terrorisme » car il « a entraîné une augmentation de la circulation (en Europe) des armes et des explosifs, ainsi que la participation à la guerre de combattants volontaires d’autres nationalités », peut-on lire dans le rapport.

En outre, faisant référence au récent assassinat d’un déserteur russe dans la ville d’Alicante, au sud-est de l’Espagne, le rapport du CSN — qui sera valable pendant cinq ans — met en garde contre l’intervention d’éventuels « acteurs étatiques (de Russie) » visant à déstabiliser la sécurité européenne.

Dimanche (17 mars), la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles (PSOE/S&D), a tiré la sonnette d’alarme quant au « danger réel » que l’Espagne et le reste de l’Europe soient attaqués par la Russie.

La ministre a déclaré à La Vanguardia que le président russe Vladimir Poutine représentait « une énorme menace pour les pays limitrophes (de la Russie), mais aussi pour la communauté internationale dans son ensemble ».

« Aujourd’hui, un missile balistique peut très bien atteindre l’Espagne depuis la Russie ».

« J’aimerais attirer l’attention de la société espagnole, car j’ai parfois l’impression que nous ne sommes pas conscients de l’énorme danger qui existe en ce moment. Et pas seulement en Ukraine, mais aussi à Gaza et au Sahel, où je suis très pessimiste quant à la situation », a-t-elle averti.

La Commission européenne annonce 2 milliards d’euros de projets de défense

La Commission européenne a annoncé vendredi (15 mars) une série d’accords et de projets subventionnés pour l’industrie de la défense pour stimuler la production de munitions et les achats communs en vue d’accélérer les livraisons à l’Ukraine.

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