Paris 2024 prévoit plus de 200 000 préservatifs à destination des athlètes

A l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, le Comité d’Organisation (COJO) de Paris 2024 a récemment lancé l’appel d’offres portant sur la fourniture de préservatifs pour les milliers d’athlètes qui séjourneront cet été au sein du Village en Seine-Saint-Denis et dans les différentes structures d’hébergement pensées autour des sites délocalisés.

Visuel du Village des Athlètes de Paris 2024 (Crédits – SOLIDEO, Antonin Ziegler, Dominique Perrault / Ingérop / Une Fabrique de la Ville / VITEC / Agence TER / UrbanEco / Jean-Paul Lamoureux, PHILIPPON – KALT / INDDIGO / AEU / INUITS)

Pour chaque édition des Jeux, la question de l’activité sexuelle des athlètes durant l’événement – plus particulièrement leur protection – constitue un sujet de préoccupation pour les organisateurs.

Aussi, au travers d’un appel d’offres lancé le 12 janvier dernier, Paris 2024 entend assurer la fourniture de préservatifs masculins et féminins pour permettre à l’ensemble des athlètes appelés à concourir cet été lors des Jeux Olympiques (26 juillet au 11 août) et durant les Jeux Paralympiques (28 août au 08 septembre) de pouvoir s’adonner au plaisir charnel en toute sécurité.

Comme le rappelle en préambule le Cahier des Clauses Techniques accompagnant la consultation ouverte jusqu’au 13 février 2024 à 12h00 :

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 réuniront 15 000 athlètes, plusieurs millions de spectateurs et plus de 20 000 journalistes. Ils sont le plus grand événement au monde, avec 28 sports olympiques et 22 sports paralympiques suivis par plusieurs milliards de téléspectateurs.

Répondant à une problématique médicale, l’appel d’offres repose dès lors sur l’exigence pour les potentiels candidats de respecter les réglementations et normes en vigueur, notamment contenues dans le Code de la santé publique.

Il est par ailleurs demandé à ce que le futur prestataire puisse garantir la durée de validité des produits livrés qui devra être égale au deux tiers à la date de péremption maximale, en tenant compte également de la diversité des sites sur lesquels devront être présentés les préservatifs.

De fait, outre le Village Olympique et Paralympique aménagé à cheval entre Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui concentrera la majeure partie du volume global attendu, le prestataire devra être en mesure de livrer d’ici la mi-juin 2024, le Village de Châteauroux (Indre), de Lille (Nord) et de Marseille (Bouches-du-Rhône) qui représenteront chacun 1% du volume global, le Village de Tahiti ne constituant quant à lui que 0,5% des besoins.

Présentation de la literie Airweave pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (Crédits – Ooh Wee Studio / Jeffry Junes)

Concernant les produits qui devront justement être livrés sur les différents lieux d’hébergement des athlètes, la consultation émise par le COJO se décompose en plusieurs tranches distinctes, à savoir une tranche ferme dont la réalisation est certaine, deux tranches optionnelles obligatoires et quatre tranches optionnelles facultatives pour lesquelles la réalisation pourra être décidée ultérieurement par Paris 2024.

Dans le détail, la tranche ferme obligatoire comporte la fourniture d’environ 200 000 préservatifs masculins avec latex conditionnés dans des pochettes individuelles.

Ainsi que le précise le Cahier des Clauses Techniques :

Le Prestataire devra proposer un préservatif masculin dans un modèle « standard » en latex, de couleur naturelle, de texture lisse, sans goût et parfum particulier, de taille standard (longueur >= 160mm et diamètre >= 52mm), lubrifié avec réservoir.

Concernant cette fois les tranches optionnelles obligatoires dont l’activation pourra être engagée par le COJO d’ici le 1er mars 2024, deux dispositifs sont avancés, avec d’une part la fourniture d’environ 10 000 préservatifs masculins sans latex et, d’autre part, la possibilité de personnaliser les emballages et/ou les préservatifs sans que bien sûr la qualité du produit ne soit altérée.

En ce qui concerne les tranches optionnelles facultatives, les dispositifs envisagés portent notamment sur la fourniture de près de 20 000 préservatifs féminins, dans un modèle « standard » sans latex et d’une longueur équivalente à 160mm, mais encore sur la mise à disposition d’environ 2 000 digues buccales, de même que sur l’apport d’environ 20 000 unités de lubrifiant sans paraben dans un format dosette compris entre 5 et 10ml.

Visuel des secteurs D et E du Village des Athlètes avec, au centre, le Mail Finot et sa rampe végétalisée (Crédits – SOLIDEO / ILLUMINENS / Dominique Perrault / Ingérop / Une Fabrique de la Ville / VITEC / Agence TER / UrbanEco / Jean-Paul Lamoureux)

A l’aune des volumes sollicités pour les Jeux de Paris 2024, force est de constater que les besoins n’ont cessé de croître au fil des éditions.

Pour preuve, près de 100 000 préservatifs avaient été mis à la disposition des athlètes lors des Jeux de Londres 2012. Un chiffre bien supérieur à celui de Sydney 2000 où 70 000 préservatifs avaient été fournis, mais nettement en deçà des commandes passées en prévision des Jeux de Tokyo 2020 qui, en dépit de la crise sanitaire du Covid-19, avaient porté sur 160 000 unités.

Le record reste toutefois entre les mains des organisateurs de Rio 2016, édition au cours de laquelle pas moins de 450 000 préservatifs avaient été mis à la disposition des compétiteurs.

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