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Marine Le Pen sera jugée à partir du 30 septembre pour des soupçons de détournement de fonds européens

Vingt-sept prévenus en tout seront jugés pour avoir détourné des fonds européens destinés à l’embauche d’assistants parlementaires afin de rémunérer des salariés du Rassemblement national. La dirigeante du parti conteste ces accusations.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 mars 2024 à 17h19

Temps de Lecture 1 min.

L’ex-présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, devant l’hôtel des Invalides, à Paris, le 20 mars 2024.

Marine Le Pen, son père, Jean-Marie Le Pen, ainsi que vingt-cinq autres membres du Rassemblement national (RN) seront jugés du 30 septembre au 27 novembre prochains par le tribunal correctionnel de Paris, a annoncé ce dernier mercredi 27 mars. Un coup dur pour le parti d’extrême droite à quelques semaines des élections européennes.

Les magistrats soupçonnent les représentants du RN d’avoir « de manière concertée et délibérée » mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » des enveloppes (21 000 euros mensuels) allouées par l’Union européenne (UE) à chaque député pour rémunérer des assistants parlementaires. Ces derniers auraient travaillé en réalité entièrement ou partiellement pour le RN, lui permettant des économies substantielles de salaires.

Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces accusations, sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité.

Le tribunal décidera le 3 juillet, après l’avis d’experts, si Jean-Marie Le Pen, 95 ans, est en état de préparer sa défense et d’assister au procès. « M. Le Pen ne peut plus se déplacer et ses facultés sont considérablement altérées », a indiqué au tribunal son avocat, François Wagner. Le fondateur du Front national (FN) – rebaptisé RN en 2018 – est, comme sa fille, poursuivi pour détournement de fonds publics et complicité. Si les experts estiment que M. Le Pen n’est pas en mesure de comparaître, il devrait être représenté par sa fille Marie-Caroline Le Pen.

Abus de confiance

Parmi les autres prévenus figurent le maire de Perpignan, Louis Aliot, l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, le vice-président de Reconquête !, Nicolas Bay, l’ex-trésorier du FN Wallerand de Saint-Just ou encore le député et porte-parole du RN, Julien Odoul.

Au total, ce sont onze personnes ayant été élues eurodéputés sur des listes FN, douze autres ayant été leurs assistants parlementaires, ainsi que quatre collaborateurs du parti qui doivent être jugés.

L’affaire éclate en 2015, à la suite d’un signalement anonyme opéré auprès des services du Parlement européen. Ceux-ci notent rapidement que vingt des quatre-vingts salariés évoqués dans l’organigramme du Front national occupent également un poste d’assistant parlementaire d’un eurodéputé du parti. Le Parlement européen saisit l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) et la justice française, qui ouvre une enquête préliminaire le 15 décembre 2016.

Marine Le Pen a été mise en examen en juin 2017 pour « abus de confiance » et « complicité », des poursuites requalifiées plus tard en « détournement de fonds publics ».

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Le Parlement européen, partie civile, avait évalué en 2018 son préjudice à 6,8 millions d’euros pour les années 2009 à 2017.

Le Monde avec AFP

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