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L'entreprise Yadro, soupçonnée de tromperie sur la marchandise. Alors que les fabricants russes de composants électroniques réclament une suspension des achats de ce type de produits auprès d'entreprises étrangères afin de donner la priorité aux producteurs nationaux, le constructeur local se fournirait auprès d'autres États, affirme le journal en ligne The Insider, ce lundi 25 mars.
Selon le média indépendant, la société – basée à Doubna et acteur clé dans la fabrication d'équipements destinés au contrôle et à la censure d'Internet dans le pays – qui vend des composants électroniques supposés être fabriqués en Russie, a recours, en réalité, à des fournisseurs extérieurs.
Des pièces complexes à produire
The Insider a plus particulièrement enquêté sur les achats à l'étranger de Yadro Fab Dubna, entreprise du groupe Yadro. Cette entité russe, qui a pour objectif d'assurer l'ensemble du cycle de production électronique localement, a importé des marchandises à hauteur de plus de 17 millions d'euros depuis le début du conflit en Ukraine. La société autrichienne Advanced Engineering et la firme italienne Pola e Massa feraient ainsi partie de ses fournisseurs.
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Malgré l'offensive du Kremlin contre l'Ukraine, la Russie a continué d'importer des machines et des pièces d’entreprises européennes et coréennes. Le processus complexe de fabrication des processeurs, notamment, nécessite une collaboration entre les firmes de différents États. La production intégrale de ce produit dans un seul et unique pays est, en effet, presque impossible.
Près de 120 000 millions d'euros d'importations
En outre, Moscou n’a pas le droit d’importer certains produits électroniques complexes. Cependant, afin de contourner les sanctions infligées au Kremlin, des distributeurs étrangers acheminent vers la Russie des puces et des cartes électroniques de fabrication occidentale.
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Selon The Insider, depuis le 24 février 2022 – date du début du conflit contre Kiev – le pays a ainsi importé pour près de 120 millions d'euros d’équipements destinés à la production électronique, dont seulement 46 millions d'euros provenaient de Chine, la plus grande partie provenant d'États qui soutiennent les sanctions qui lui sont infligées.
