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Mort d’un adolescent à Viry-Châtillon : cinq personnes placées en garde à vue

Un élève de 3ᵉ rentrait chez lui, jeudi, lorsqu’il a été attaqué par plusieurs personnes qui ont pris la fuite. L’enquête est désormais ouverte des « chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », selon le procureur.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 avril 2024 à 19h16, modifié le 08 avril 2024 à 01h20 (republication de l’article du 05 avril 2024 à 00h45)

Temps de Lecture 2 min.

Cinq personnes, une mineure de 15 ans, trois mineurs de 17 ans et un majeur de 20 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la mort de Shemseddine, un adolescent de 15 ans violemment agressé jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a annoncé, vendredi 5 avril, le parquet d’Evry.

La mort de l’adolescent a été annoncée plus tôt dans la journée par le parquet, précisant que l’enquête était désormais ouverte des « chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire ». « Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l’interpellation des auteurs », a souligné le parquet, ajoutant qu’une autopsie devait avoir lieu « dans les prochaines heures ».

Les caméras de vidéosurveillance « permettront peut-être » d’y voir plus clair, avait espéré dès jeudi soir le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain.

Selon une source policière, Shemseddine a été agressé en sortant du collège par plusieurs personnes qui ont pris la fuite. Il a été retrouvé dans une rue « non loin de son établissement scolaire », a rapporté le parquet. Les faits se sont produits « vers 16 h 20 » alors que l’adolescent, élève en classe de 3e au collège Les Sablons, dans un quartier populaire de Viry-Châtillon, sortait de classe, a dit M. Vilain à l’Agence France-Presse. L’adolescent a été « agressé alors qu’il était sur le chemin de son domicile, entre deux cages d’escalier », a poursuivi l’élu. « Je ne sais pas s’il était attendu ou visé, mais il n’y avait pas de tensions particulières à la sortie du collège à ce moment-là », a-t-il assuré.

« Cette ultraviolence devient banale »

Shemseddine était en arrêt cardio-respiratoire quand il a été pris en charge par les pompiers, a expliqué une source policière. Le collégien a été transporté à l’hôpital Necker, à Paris, en état d’urgence absolue, selon le maire.

« Cette ultraviolence devient banale », a commenté M. Vilain. « De façon générale, nous avons en Essonne un phénomène très marqué de rixes entre bandes rivales », a quant à elle souligné la préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri, sur BFM-TV. Elle a précisé cependant ne pas pouvoir « dire si ce qu’il s’est passé [jeudi] relève d’un phénomène de rixe ».

« Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés » dans l’établissement, a annoncé sur X la ministre de l’éducation, Nicole Belloubet, qui s’est rendue sur place en milieu d’après-midi, déplorant « un nouveau drame absolument affreux » quarante-huit heures après l’agression d’une adolescente de 13 ans devant son collège à Montpellier. La jeune fille a été « gravement blessée », selon le parquet, qui avait annoncé, mercredi soir, sa sortie du coma.

Outre la ministre, qui s’est dite « profondément bouleversée » par la mort de l’adolescent, plusieurs responsables politiques ont réagi à ce drame.

« Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas », a dit la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, affirmant aussi que les auteurs seront « sanctionnés ».

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« Après Samara, tabassée par une vingtaine de jeunes devant son collège, ce drame doit nous faire prendre conscience de l’explosion de la violence », a pour sa part dénoncé le patron du parti Les Républicains, Eric Ciotti.

« La folie meurtrière n’a donc plus de limites (…). Quand le gouvernement prendra-t-il enfin la mesure de cet ensauvagement qui ronge la société ? », a demandé Marine Le Pen, présidente des députés Rassemblement national.

« Les coupables doivent être traduits devant la justice et condamnés. Ne laissons pas la peur s’installer. Nous avons tant besoin de fraternité et de solidarité », a appelé le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

« Nous devons tous nous interroger, dire stop à ces violences intolérables et condamner sans faiblesse leurs auteurs », a abondé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

« Contre cette violence, unité et fermeté doivent primer », a écrit la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance).

Le Monde avec AFP

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