Corée du Nord : Kim Jong Un déclare devoir « se préparer plus que jamais à une guerre »

Le dictateur nord-coréen a de nouveau exprimé un nouveau discours agressif à l’égard de Séoul, qu’il a désigné par le passé comme son « principal ennemi ».

La Corée du Nord « portera sans hésitation un coup fatal à l’ennemi en mobilisant tous les moyens en sa possession » en cas de provocation, a affirmé Kim Jong Un. AFP/Vladimir Smirnov
La Corée du Nord « portera sans hésitation un coup fatal à l’ennemi en mobilisant tous les moyens en sa possession » en cas de provocation, a affirmé Kim Jong Un. AFP/Vladimir Smirnov

    Un discours particulièrement agressif aux allures d’avertissement. La Corée du Nord « portera sans hésitation un coup fatal à l’ennemi en mobilisant tous les moyens en sa possession » en cas de provocation, a affirmé le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un mercredi, selon l’agence d’État KCNA.

    « Le moment est venu de se préparer plus que jamais à une guerre », a-t-il également lancé, ajoutant que son pays devait « être plus fermement et parfaitement préparé à une guerre, qui devrait être gagnée sans faute, et pas seulement à une guerre éventuelle ».

    Les menaces envers Séoul se multiplient

    Depuis début 2024, la Corée du Nord a désigné Séoul comme son « principal ennemi », fermé les agences consacrées au dialogue intercoréen et menacé d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 mm ».

    Des images partiellement floues diffusées par KCNA montraient Kim Jong Un, entouré d’officiers de l’armée, inspectant ce qui semble être une représentation miniature de la capitale sud-coréenne, Séoul, ainsi que plusieurs cartes de différentes régions de la péninsule.

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    Une large victoire de l’opposition aux élections législatives

    Kim Jong Un a prononcé ce discours agressif lors de sa visite à l’université militaire et politique Kim Jong Il mercredi, soit le jour des élections législatives en Corée du Sud, a indiqué la même source.

    Le résultat de ces législatives a été désastreux pour le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui a adopté une ligne dure à l’égard du Nord, détenteur de l’arme nucléaire, tout en améliorant ses relations avec Washington. Ce revers le met également en mauvaise posture pour les trois années restantes de son mandat.

    Le Parti démocrate (PD, centre gauche), la principale formation d’opposition, qui a remporté une large victoire, est en faveur d’une approche moins agressive à l’égard de Pyongyang.



    Un rapprochement en perspective entre Washington et Pyongyang

    Ce résultat est une bonne nouvelle pour Kim Jong Un, surtout dans la perspective d’un retour au pouvoir de l’ex-président américain Donald Trump en novembre, selon les analystes.

    Les experts estiment que l’ex locataire de la Maison Blanche, qui a tenu des sommets historiques mais finalement infructueux avec le dictateur nord-coréen au cours de sa présidence, pourrait favoriser un rapprochement avec Pyongyang dans l’hypothèse d’une victoire à la présidentielle américaine.