Live now
Live now
Masquer
Source : Canva
Société

En Seine-Saint-Denis, 51 femmes enceintes dorment à la rue

Selon Mediapart, cinquante-et-une femmes enceintes dorment à la rue en Seine-Saint-Denis, faute de places disponibles dans les centres d’hébergement d’urgence.

Cinquante-et-une. Mi-avril, cinquante-et-une femmes enceintes dormaient à la rue en Seine-Saint-Denis. C’est le constat alarmant de Mediapart, qui dans un reportage, est parti à la rencontre de ces femmes « invisibles », qui ne peuvent pas être prises en charge par le 115 dans des hébergements d’urgence, faute de places. Pourtant, elles sont prioritaires.

Le reportage suit par exemple Fanta, 26 ans, qui a donné naissance à une petite fille en mars. Elle a passé toute sa grossesse à la rue. Si la maternité l’a gardée avec son enfant durant un mois, elle va devoir la quitter, faute de place.

Mais il suit aussi Awa, enceinte de presque huit mois, qui dort dans les gares RER et sous-sols d’immeuble. Elle, n’a jamais pu avoir recours à un hébergement d’urgence, bien qu’elle soit, elle aussi, prioritaire.

600 places en moins sur un an dans le 115 de Seine-Saint-Denis

Comment expliquer cette situation ? Une perte de place dans les centres d’hébergement. En juin 2023, le 115 de la Seine-Saint-Denis était en capacité d’accueillir 12 200 personnes chaque nuit. Mais l’État lui a demandé de baisser ce chiffre à 10 110, rapporte l’organisme à nos consoeurs de Mediapart. Un chiffre qui a légèrement augmenté, puisque le 115 peut à ce jour accueillir 11 600 personnes. Une perte de 600 places sur un an, qui augmente le délai d’attente pour avoir une place.

De plus, l’agence régionale de santé d’Île-de-France note auprès du journal d’investigation une « augmentation de ce type de situations », particulièrement fin 2023 : « pendant plusieurs semaines, avec jusqu’à plus de soixante situations cumulées, mettant en grande difficulté les établissements de santé et leurs personnels ».

De son côté, le ministère du logement indique auprès de Mediapart qu’en Seine-Saint-Denis, « depuis 2017, le parc d’hébergement financé par l’État a augmenté de 6 800 places pour répondre aux besoins exprimés sur le territoire. Soit une évolution de + 56 % ». Il affirme que près de 18 000 places sont disponibles dans le département, dont 800 réservées aux femmes enceintes ou sortant de maternité.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Société

Un couple d'homme en train de s'occuper de leur bébé né par Gestation pour Autrui // Source : alvarostock
Actualités France

Timothée a fait le choix d’une GPA éthique : « si le consentement est éclairé, les femmes ne sont pas exploitées »

Marche pour le climat // Source : Jeanne Menjoulet
Société

La Croix-Rouge demande aux Français de préparer un sac d’urgence (oui, c’est un peu flippant)

12
Midam au Salon du livre de Montréal 2017 // Source : ActuaLitté
Société

Midam, dessinateur de « Kid Paddle », accusé de viol

enfant-écran // Source : URL
Daronne

Limiter les écrans dans les maternités, les interdire dans les crèches… un nouveau rapport préconise des limitations strictes

7
Source : URL
Société

Affaire Gérard Depardieu : l’acteur convoqué par la police pour être placé en garde à vue

3
Source : Canva
Féminisme

Lily, 21 ans et son éveil féministe : « Je n’ai plus de jugement face à la personne sexiste que j’étais »

Les Flammes // Source : Les Flammes
Culture

Les Flammes : les 5 meilleurs moments d’une cérémonie plus importante qu’il n’y parait

6
Athletes_JO_V
Sport

JO 2024 : ces 8 athlètes féminines qu’on espère voir briller aux Jeux de Paris

Kendji-girac
Société

Kendji Girac : soutien à Soraya et à toutes celles qui subissent des violences psychologiques de la part de leur conjoint

5
Source : URL
Beauté

Pourquoi vous devriez arrêter de faire des lissages brésiliens

La société s'écrit au féminin