Le #MeTooStandUp s’amplifie un peu plus. Une information judiciaire pour viol visant les humoristes Djimo et Lenny M’Bunga a été ouverte début 2024, a révélé vendredi 19 avril « Mediapart ».

Dans un long article, le média d’investigation apprend que les deux artistes ont été placés sous le statut de témoin assisté, Djimo pour « viol commis en réunion », Lenny M’Bunga pour « complicité de viol commis en réunion ». Ce statut est conféré lorsque les conditions pour une mise en examen ne sont pas réunies.

La procédure fait suite à une plainte déposée en mars 2023 par la comédienne Élise Vigné. Elle raconte que les faits se seraient déroulés à l’été 2015, alors qu’elle travaillait comme régisseuse au Paname Art Café, après une soirée chez elle. Selon la plainte consultée par « Mediapart », Djimo aurait rejoint la comédienne dans sa chambre après que celle-ci a eu un rapport « consenti » avec Lenny M’Bunga. Élise Vigné est alors en train de s’endormir.

« Je lui dis que je ne veux pas »

« Quelqu’un rentre dans la chambre, je pense que c’est Lenny. Il me pénètre. Je lui dis que je ne veux pas, que je suis fatiguée. D’un coup, la personne se lève et part en courant », décrit-elle au « Parisien ».

La comédienne dit avoir informé à l’époque Karim Kachour, à l’origine du Paname Art Café, et Kader Aoun, son directeur artistique, sans que les artistes ne soient déprogrammés. « S’agissant de faits totalement extérieurs au Paname, il ne m’appartenait pas de prendre une quelconque action », explique Karim Kachour au média d’investigation.

« On me reproche d’avoir porté plainte huit ans après. Mais en 2015, le monde n’était pas prêt », poursuit Élise Vigné auprès du « Parisien ». Contactés par « Mediapart », les avocats des deux humoristes contestent chacun « fermement » les faits.