Fin de vie : Robert Badinter "aurait voté cette loi", selon Elisabeth Badinter

Elisabeth Badinter est l'invitée du Grand Entretien ©Radio France - France Inter
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Elisabeth Badinter est l'invitée du Grand Entretien ©Radio France - France Inter
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La philosophe, historienne et essayiste Elisabeth Badinter est l'invitée du Grand Entretien de France Inter pour son nouveau livre "Messieurs, encore un effort" aux éditions Flammarion-Plon.

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Dans son nouveau livre intitulé "Messieurs, encore un effort", Elisabeth Badinter, historienne et philosophe réfléchit à la place des femmes et des mères dans la société contemporaine. C'est également ce jeudi sur France Inter sa première apparition dans les médias depuis la disparition de son mari, Robert Badinter.

Elisabeth Badinter assure avoir été étonnée par la ferveur populaire après la mort de son mari. "Je l'ai reçu avec reconnaissance", dit-elle. L'historienne et auteure se dit étonnée que "tant de gens se souviennent de ce qu'il avait fait" et de compléter "on oublie vite aujourd'hui". Elle assure avoir reçu "des longs messages souvent très émouvants, bouleversant". D'après Elisabeth Badinter assure aller "le moins mal possible" depuis la disparition de son mari.

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Natalité : "J'ai ressenti un vrai danger pour les libertés des femmes"

Dans son livre, "Messieurs, encore un effort", Elisabeth Badinter écrit sur le constat de la dénatalité en France. "Ce qui m'a poussé à écrire quelque chose très vite c'est que j'ai ressenti un vrai danger pour les libertés des femmes, pour la maîtrise de leurs corps", dit-elle. "Si la natalité continue à baisser au rythme où nous l'avons vu entre 2010 et aujourd'hui, je pense qu'on finirait par faire des pressions sur elles."

Elisabeth Badinter décrit "le conflit possible entre deux légitimités : "le premier c'est de protéger à tous prix les libertés de la femme, respecter absolument ses désirs concernant la natalité ou pas et en même temps reconnaitre les devoirs d'un Etat pour maintenir une certaine forme de croissance." Il y a, selon elle, "une question de survie de l'Etat".

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Selon l'historienne, la libération de la femme ne libère pas la mère. "Il reste une inégalité entre hommes et femmes que nous n'avons pas surmontée et cette inégalité elle concerne l'intimité du couple, de la famille", assure Elisabeth Badinter.

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"Quand vous choisissez d'avoir un enfant il naît peu à peu l'idée qu'il faut être la mère parfaite"

Elle pointe du doigt le quotidien difficile des femmes qui ont des enfants tout en travaillant à plein temps. "Quand l'enfant paraît tout change pour les femmes : elles continuent à assumer la plus grosse charge, la plus grosse responsabilité."

"Quand vous choisissez d'être mère, vous êtes mentalement dans l'idée que vous lui devez tout et donc quand on a un enfant il naît peu à peu l'idée qu'il faut être la mère parfaite. On lui doit tout", assure Elisabeth Badinter. Elle dénonce également une médicalisation trop intense de la grossesse mais aussi l'injonction de l'allaitement. "Les femmes aujourd'hui se retrouvent au sein d'un contradiction : elles doivent être des mères parfaites et en même temps nous sommes dans une nouvelle phase de nos mœurs qui fait que nous sommes dans une époque où la priorité c'est l'épanouissement personnel", dit-elle.

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Elisabeth Badinter partage aussi ses inquiétudes sur les droits des femmes. Notamment la difficulté d'accès à l'IVG aux Etats-Unis ou en Italie. "En Italie du sud 80% des médecins refusent d'avorter, c'est un chemin de croix pour les Italiennes", dit-elle.

Loi sur la fin de vie : Robert Badinter "aurait voté cette loi"

Enfin Elisabeth Badinter revient aussi sur la loi sur la fin de vie, actuellement débattue. Elisabeth Badinter a écrit une lettre à Olivier Falorni, qui porte cette loi à l'Assemblée nationale. Lettre publiée dans la Tribune du Dimanche dans laquelle elle répond à ceux qui utilisaient, instrumentalisaient la parole et la pensée de Robert Badinter. D'après Elisabeth Badinter, Robert Badinter "avait évolué à propos du terme euthanasie." "Ce m'a gêné pour ne pas dire indigné c'est qu'on se servait dans propos dans une commission de 2008 alors que moi je savais son évolution vers une position positive quant à la loi", explique-t-elle. Elisabeth Badinter dit avoir échangé avec Olivier Falorni sur cette loi. Selon elle aucun doute Robert Badinter "aurait voté cette loi".

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