Justice 1:25
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William Molinié / Crédits photo : Loic Venance/AFP , modifié à
Les Frères musulmans portent un projet religieux, mais aussi politique. Un diplomate et un préfet vont devoir dresser un état des lieux de l’influence de l’islam en politique en France. Cette mission a été décidée en conseil de défense et leur rapport est attendu d’ici à la fin de l’année. Les Frères musulmans sont légalistes et en façade, ils entendent entrer dans le cadre de la loi.

Le renseignement français a identifié un "vaste réseau d’avocats", tous "acquis à la cause" des Frères musulmans, écrivent des analystes dans une note qu’Europe 1 s’est procurée. Ils sont prêts à venir en aide aux Frères musulmans dans leurs démarches administratives.

L'iman Hassan Iquioussen a bénéficié de deux associations réputées fréristes

Accès au statut de réfugié, à la nationalité française, ou lorsqu’ils font l’objet de procédures d’expulsion ou de sanctions pénales, comme ce fut le cas pour l’imam Hassan Iquioussen. Ce dernier, accusé de prononcer publiquement des discours séparatistes et de haine, a bénéficié de l’aide de l’association Musulmans de France et du Conseil des musulmans d’Europe. Deux officines réputées fréristes qui l’ont soutenu. Par ailleurs, les avocats proches de la confrérie interviennent auprès de ces associations dès lors qu’elles ont des difficultés financières.

Certains "commissaires aux comptes peu scrupuleux" ont ainsi certifié en "toute illégalité" des comptes provenant de fonds de dotation directement gérés par des figures de la mouvance, selon le renseignement. Enfin, c’est aussi en France que l’opposition égyptienne des Frères musulmans engage des procédures à l’encontre du président Al Sissi, car dans leur pays, les membres de la confrérie sont considérés comme appartenant à une organisation terroriste.