Au Soudan, l’appel à l’aide humanitaire de l’Onu financé seulement à hauteur de 12 %

L’appel à l’aide humanitaire de l’Onu pour secourir le Soudan en proie à une guerre civile et qui s’enfonce dans la crise est « catastrophiquement sous financé », à hauteur de seulement 12 %, a dénoncé l’Onu ce vendredi.

Un enfant réfugié soudanais souffrant de malnutrition est examiné par un médecin à l’hôpital créé par l’ONG Médecins sans frontières (MSF) au camp de réfugiés de Metche, dans l’est du Tchad, en avril 2024.
Un enfant réfugié soudanais souffrant de malnutrition est examiné par un médecin à l’hôpital créé par l’ONG Médecins sans frontières (MSF) au camp de réfugiés de Metche, dans l’est du Tchad, en avril 2024. (EPA-EFE/STRINGER)

L’Onu et les autres partenaires humanitaires ont besoin de 2,7 milliards de dollars cette année, pour venir en aide notamment à quelque 15 millions de personnes qui ont urgemment besoin d’aide au Soudan, a expliqué Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) à Genève.

« La famine se rapproche. Les maladies se rapprochent. Les combats se rapprochent des civils, en particulier au Darfour », a déclaré Laerke, lors du point de presse régulier de l’Onu à Genève, ce vendredi, rappelant que globalement 25 millions de personnes, soit la moitié de la population du Soudan, ont besoin d’assistance.

« Un appel catastrophiquement sous financé »

« Il ne s’agit pas simplement d’un appel sous financé, c’est un appel catastrophiquement sous financé », a-t-il souligné.

« Sans l’arrivée rapide de ressources supplémentaires, les organisations humanitaires ne seront pas en mesure d’intensifier leurs efforts à temps pour conjurer la famine et prévenir davantage de privations », a-t-il mis en garde.

Le Soudan est en proie depuis un an à une guerre entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo.

Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale met en garde contre un carnage imminent à el-Facher, dernière grande ville du Darfour à ne pas être aux mains des FSR et qui était jusqu’alors relativement épargnée.

Dans un entretien téléphonique ce mardi avec les deux généraux en guerre, le Haut-Commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Volker Türk, « les a exhortés tous deux à agir immédiatement – et publiquement - pour désamorcer la situation », a indiqué sa porte-parole Ravina Shamdasani, lors du point de presse.

Le Haut-Commissaire, qui a appelé les deux hommes séparément, tentait depuis le mois d’août de l’année dernière de leur parler directement, a précisé Shamdasani.

Newsletters La Matinale
Chaque matin, l’essentiel de l’actualité
Tous les matins à 8h

Il a fait « état de sa profonde détresse » auprès d’eux et demandé le respect du droit international ainsi qu’un cessez-le-feu.

Revenir en arrière

Au Soudan, l’appel à l’aide humanitaire de l’Onu financé seulement à hauteur de 12 %

sur Facebooksur Twittersur LinkedIn
S'abonner
Application Le Télégramme Info Bretagne

Application Le Télégramme

Vous aimez la Bretagne ? Vous allez adorer l'application du Télégramme. Profitez d'une expérience de lecture personnalisée et d'un accès rapide à l'actualité de votre commune.

Application Le Télégramme Journal
Application Le Télégramme Journal