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La lune de miel entre les réseaux sociaux et Wall Street est bel et bien terminée

Si Facebook continue de flamber en Bourse, Twitter et LinkedIn déchantent.

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Par Nicolas Rauline

Publié le 5 mai 2014 à 01:01

A quelques jours d'intervalle, deux réseaux sociaux se sont illustrés à Wall Street en dévissant dangereusement. En début de semaine dernière, Twitter avait publié des résultats mitigés. Si le chiffre d'affaires et la perte enregistrés au premier trimestre étaient plutôt meilleurs que prévu, la croissance de la base d'utilisateurs avait déçu les marchés.

Sanction immédiate : Twitter avait perdu en une journée 12 % de sa valeur et touché un plus bas depuis son introduction en Bourse, il y a six mois. Ce sont essentiellement les perspectives de croissance de la société californienne qui inquiètent, alors que sa base d'utilisateurs croît de moins en moins vite et que certains de ses rivaux, comme Facebook, entrent de plus en plus en concurrence frontale avec elle sur plusieurs produits. Deux jours plus tard, même sanction pour LinkedIn. La chute a certes été moins brutale (-5 % à l'ouverture de la séance vendredi au Nyse) mais elle montre bien que les investisseurs ne laissent plus rien passer aux stars des réseaux sociaux. Bon élève des valeurs technologiques depuis son introduction en Bourse il y a trois ans, LinkedIn a vu sa capitalisation boursière multipliée par trois. Mais, depuis la fin 2013, le réseau social professionnel connaît davantage de difficultés. Il y a six mois, déjà, lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre 2013, la société avait déçu les marchés sur ses prévisions, malgré un chiffre d'affaires et des profits meilleurs qu'attendu. Même scénario en début d'année avec les résultats du quatrième trimestre.

Des perspectives floues

La semaine dernière, LinkedIn a présenté un chiffre d'affaires de 473,2 millions de dollars, en hausse de 46 %, et une perte nette de 13,4 millions de dollars (contre un bénéfice net de 22,6 millions un an plus tôt), due à de lourds investissements, comme le rachat du site de recrutement Bright pour 120 millions de dollars. Une fois encore, ce sont les prévisions de LinkedIn qui ont fait tiquer les investisseurs : un chiffre d'affaires compris entre 500 et 505 millions de dollars au deuxième trimestre, quand le consensus misait sur plus de 505 millions.

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Les marchés s'aperçoivent ainsi que les plus belles heures des réseaux sociaux sont peut-être passées, en termes de croissance du nombre d'utilisateurs. LinkedIn, qui a récemment franchi le cap des 300 millions de membres, et Twitter (255 millions d'utilisateurs actifs) doivent trouver d'autres leviers pour séduire les investisseurs. Cela passe par une meilleure internationalisation, l'essentiel du chiffre d'affaires restant généré par les pays anglo-saxons, et sans doute de nouveaux produits. C'est ainsi que Twitter a mis en ligne une nouvelle version de Vine, son service vidéo, pour en faire une sorte de YouTube des contenus courts. Un mouvement qui pourrait attirer les annonceurs.

N. Ra.

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