Le 27 avril, le gouvernement des Maldives a annoncé que le pays
allait mettre fin à soixante ans de moratoire au sujet de la peine capitale. Les
mineurs coupables de meurtre pourront être condamnés à mort, alors que
le droit international proscrit l’application de peines réservées aux
adultes aux moins de 18 ans.

L’âge de la responsabilité criminelle aux
Maldives est fixé à 10 ans de manière générale et à 7 ans pour certains
crimes comme le vol, la fornication, la consommation d’alcool et
l’apostasie, rappelle le quotidien local Minivan.

Le bureau des
droits de l’homme de l’ONU a vivement condamné cette décision et appelé
le pays à abroger la peine de mort. Mais le président Abdulla Yameen
Abdul Gayoom a maintenu que “le meurtre doit être muni par le meurtre”. La république des Maldives, dont la religion d’Etat est l’islam, entend ainsi renouer avec un des principes, jusque-là délaissé, de la charia.