Fukushima : un mur de glace souterrain pour bloquer l'eau radioactive

ILLUSTRATION. L'Autorité de sûreté nucléaire japonaise vient ainsi de valider lundi le projet d'un «mur de glace» souterrain pour ralentir l'accumulation d'eau radioactive dans le sous-sol de la centrale accidentée de Fukushima.
ILLUSTRATION. L'Autorité de sûreté nucléaire japonaise vient ainsi de valider lundi le projet d'un «mur de glace» souterrain pour ralentir l'accumulation d'eau radioactive dans le sous-sol de la centrale accidentée de Fukushima.

AFP/POOL JAPON

    Les Japonais rivalisent d'ingéniosité pour réduire l'impact de l'accident survenu

    , en mars 2011. L'Autorité de sûreté nucléaire japonaise a ainsi validé ce lundi le projet d'un «mur de glace» souterrain destiné à

    de la centrale accidentée.

    des ingénieurs travaillant sur le site.

    L'Autorité a examiné les plans proposés par la société Tokyo Electric Power (Tepco, exploitante de la centrale accidentée) en vue d'un début des travaux en juin prochain. Le projet, financé par le gouvernement nippon, consiste à créer une sorte de «mur de glace» de 1,5 km de long au moyen de canalisations remplies de liquide réfrigérant pour bloquer les écoulements.

    Le but est d'éviter que de l'eau saine provenant des collines aux alentours ne passe sous le site. Actuellement, de l'eau non polluée circule sans arrêt sous Fukushima Daiichi, où elle se mélange avec l'eau utilisée notamment pour refroidir les réacteurs et qui, elle, est radioactive. Avec ce mur, Tepco voudrait enrayer ce phénomène qui augmente sans arrêt la quantité d'eau souillée sur le site. «Nous avions quelques préoccupations, mais fondamentalement pas d'objections majeures et avons donc conclu que Tepco pouvait démarrer partiellement ce projet», a expliqué cet officiel sous couvert de l'anonymat.

    Selon ce même officiel, Tepco devra tout de même revoir une partie de ses plans car en l'état le projet pourrait endommager le réseau existant de canalisations souterraines.

    Ce problème d'eau est le plus difficile qu'ait actuellement à gérer la compagnie et un de ceux qui inquiètent le plus la communauté internationale

    voisin.

    Plus de 435 000 mètres cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus d'un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique, et Tepco continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés.

    Mercredi dernier,

    non contaminée pompée en amont des réacteurs, avant justement qu'elle ne passe sous le site et n'y soit contaminée.